jlg a écrit:Non une langue de p****
pas de langue de bois ici
jlg a écrit:Non une langue de p****
Efix a écrit:Nous sommes dans un domaine où les les créateurs sont accessibles, contrairement à la peinture, la sculpture (pour les artistes de renom), les antiquités. En coutellerie, on peut s'offrir une pièce d'un artisan connu sans dépenser des millions d'euros
J'ai du mal à vraiment apprécier un couteau réalisé par un inconnu, moins encore un couteau fait par quelqu'un que je n'aime pas. Les indus, je les prends pour ce qu'ils sont : des outils, comme un tournevis ou un tire-bouchon - certains sont plus beaux que d'autres, mais à la limite, il suffit d'aller sur le net ou de pousser la porte d'une armurerie pour l'acheter et repartir avec, mais en fait, avec le même que des centaines de personnes (et de plus, on me les offre la plupart du temps). Le custom, c'est différent, on peut tisser des liens avec le coutelier, parfois, devenir son ami et forcément, si en plus on participe à la création, ce n'est plus un objet impersonnel. j'éprouve les mêmes choses pour des objets rapportés de voyages, je n'en connais pas le créateur, mais là, c'est le souvenir qui parle. Il y a quelques années, j'ai rapporté au conservateur du musée de Phnom Penh, une main d'un grand bouddha en bronze achetée quelques années auparavant à Bangkock, lorsque j'ai eu acquis le certitude qu'il avait été pillé sur un site khmer au Cambodge. Le conservateur m'a remercié, mais je suis certain que la main est allée rejoindre des centaines d'objets de fouille dans une sombre réserve dont elle ne sortira sans doute jamais, ce n'est pas grave, j'avais adoré cet objet, datant probablement du 14è ou du 15è, mais il m'avait semblé qu'il n'était plus à sa place chez moi. ça m'a fait bizarre de la rapporter, un peu comme si j'en avais eu la garde temporaire et que le jour de la rendre était arrivé, un mélange de tristesse et de joie. Sans doute le sentiment du "devoir" accompli, même s'il faut relativiser, ce n'est qu'un objet. Mais voila, tu parlais de la charge émotionnelle que peut dégager un objet (en l'occurrence un couteau), je pense qu'elle tient à l'objet même, au lien qui nous lie à celui ou celle qui l'a fait, ou qui nous l'a offert, au lieu d'où on l'a rapporté, chacun y met ce qu'il a envie d'y mettre... L'admettre prouve que l'on a une certaine sensibilité, ne pas l'admettre ne signifie pas qu'on n'en ait pas.
Doud a écrit:Je crois que je ne suis pas parvenu à me faire comprendre, manifestement, z'avez compris de travers …
pas grave, z'êtes que des geeks !
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