"Survival Companion" de Carl Schlieper
Publié: 17 Mai 2010 14:03
Vu que le ouaibe francophone est plutôt muet sur le sujet, je vous propose avec ce fil de discussion de découvrir un couteau que j'apprécie particulièrement : le "Survival Companion" de Carl Schlieper.
La conception de ce robuste couteau de survie remonte aux années 70, juste après l'apparition du Randall #18 et bien avant la Rambomania des années 80. Le couteau est constitué d'une lame fixée par vissage sur un cylindre en laiton, recouvert d'une sorte de résine époxy très résistante et légèrement striée. La garde est également en laiton. Le manche, creux, se ferme au moyen d'un bouchon fileté en laiton lui aussi. Différentes configurations existent concernant ce bouchon. La plupart a été fabriquée sans accessoire, mais quelques-uns sont pourvus d'une boussole, montée soit à l'intérieur du bouchon, soit à l'extérieur. Personnellement j'ai rajouté une boussole de 10mm de diamètre dans un de mes exemplaires. Le logement interne du manche est très restreint, celui-ci représentant un cylindre d'environ 14 mm de diamètre sur 40 mm de longueur, et permet de loger quelques accessoires de survie. La soie se prolonge jusqu'à la moitié du manche.
La lame se décline en 2 longueurs : 7-1/4" (184 mm) et 5" (130 mm).
La lame la plus longue est de forme Bowie, et fait 5 mm d'épaisseur pour 36 mm de largeur. La longueur totale du couteau atteint 304 mm pour une masse de 460 grammes environ. La lame comporte des dents de scie sur le dos et des serrations à sa base. La scie est plutôt efficace, compte-tenu de l'épaisseur de la lame et surtout comparée à d'autres couteaux du même type. Cette version est équipée d'une garde à simple quillon, et de stries sur le dos de la lame pour accueillir le pouce de l'utilisateur.
La lame la plus courte est quant à elle de forme Spear Point, et comporte des serrations sur le premier tiers du dos de la lame. La garde est à double quillon en forme de "S".
L'acier utilisé pour la lame est du 1.4116, un acier inox se situant entre le 1.4112 (440B) et le 1.4125 (440C) en terme de résistance. Ce type d'information n'apparaissait pas bien sûr à l'époque, la seule information disponible étant "acier inox 440". L'acier est "ice tempered", ce qui laisserait supposer peut-être une trempe dans la glace ???
Les photos qui suivent présentent mes 2 couteaux de forme Bowie, achetés d'occasion of course. Ils se distinguent au niveau des marquages, le couteau le plus usagé (et le plus récent vu son numéro de série) que j'utilise étant pourvu de signaux "ground to air" sur un des côtés de la lame. Ce même couteau présente un chenfrein à l'entrée du logement dans le manche, ainsi qu'un joint torique au niveau du bouchon pour assurer l'étanchéité. Le couteau le plus neuf est dépourvu de tout cela.
La version courte a été a priori fournie avec un kit de survie conséquent dans la pochette de l'étui, comportant notamment une boussole, un kit de pêche et quelques autres accessoires. L'étui de la version longue ne dispose que d'une pochette accueillant une pierre à aiguiser. A noter que cet étui, ambidextre, est très bien concu et fabriqué dans un cuir d'excellente qualité de 3 - 4 mm d'épaisseur. Il porte le marquage "Made in Germany".
Le design de ce couteau, voire même certains composants, ont été repris par différents fabriquants, comme Bianchi (Nighthawk II), Winchester (avec lame de bayonnette M7, pour un résultat foireux à mon humble avis) et Smith & Wesson. Une illustration de ce couteau apparaît dans l'édition du "SAS Survival Handbook" parue en 1986.
Les aspects positifs de ce couteau sont :
- la qualité des différents matériaux,
- sa robustesse,
- sa facilité d'utilisation, y compris lors d'applications type "bushcraft",
- son étui ambidextre,
- la lame plutôt bien concue pour un couteau de survie (marquages, scie efficace, tenue du tranchant).
Ce que j'aprécie moins :
- l'impossibilité de fixer une dragonne, à moins de percer le bouchon ou le quillon,
- les stries du manche pas suffisamment prononcées pour garantir une bonne prise en main lorsque le manche est mouillé,
- le manche un poil trop court pour une grosse main.
Désolé pour la piètre qualité des prises de vues, je débute à peine dans la photo de charme !
Rammstein
La conception de ce robuste couteau de survie remonte aux années 70, juste après l'apparition du Randall #18 et bien avant la Rambomania des années 80. Le couteau est constitué d'une lame fixée par vissage sur un cylindre en laiton, recouvert d'une sorte de résine époxy très résistante et légèrement striée. La garde est également en laiton. Le manche, creux, se ferme au moyen d'un bouchon fileté en laiton lui aussi. Différentes configurations existent concernant ce bouchon. La plupart a été fabriquée sans accessoire, mais quelques-uns sont pourvus d'une boussole, montée soit à l'intérieur du bouchon, soit à l'extérieur. Personnellement j'ai rajouté une boussole de 10mm de diamètre dans un de mes exemplaires. Le logement interne du manche est très restreint, celui-ci représentant un cylindre d'environ 14 mm de diamètre sur 40 mm de longueur, et permet de loger quelques accessoires de survie. La soie se prolonge jusqu'à la moitié du manche.
La lame se décline en 2 longueurs : 7-1/4" (184 mm) et 5" (130 mm).
La lame la plus longue est de forme Bowie, et fait 5 mm d'épaisseur pour 36 mm de largeur. La longueur totale du couteau atteint 304 mm pour une masse de 460 grammes environ. La lame comporte des dents de scie sur le dos et des serrations à sa base. La scie est plutôt efficace, compte-tenu de l'épaisseur de la lame et surtout comparée à d'autres couteaux du même type. Cette version est équipée d'une garde à simple quillon, et de stries sur le dos de la lame pour accueillir le pouce de l'utilisateur.
La lame la plus courte est quant à elle de forme Spear Point, et comporte des serrations sur le premier tiers du dos de la lame. La garde est à double quillon en forme de "S".
L'acier utilisé pour la lame est du 1.4116, un acier inox se situant entre le 1.4112 (440B) et le 1.4125 (440C) en terme de résistance. Ce type d'information n'apparaissait pas bien sûr à l'époque, la seule information disponible étant "acier inox 440". L'acier est "ice tempered", ce qui laisserait supposer peut-être une trempe dans la glace ???
Les photos qui suivent présentent mes 2 couteaux de forme Bowie, achetés d'occasion of course. Ils se distinguent au niveau des marquages, le couteau le plus usagé (et le plus récent vu son numéro de série) que j'utilise étant pourvu de signaux "ground to air" sur un des côtés de la lame. Ce même couteau présente un chenfrein à l'entrée du logement dans le manche, ainsi qu'un joint torique au niveau du bouchon pour assurer l'étanchéité. Le couteau le plus neuf est dépourvu de tout cela.
La version courte a été a priori fournie avec un kit de survie conséquent dans la pochette de l'étui, comportant notamment une boussole, un kit de pêche et quelques autres accessoires. L'étui de la version longue ne dispose que d'une pochette accueillant une pierre à aiguiser. A noter que cet étui, ambidextre, est très bien concu et fabriqué dans un cuir d'excellente qualité de 3 - 4 mm d'épaisseur. Il porte le marquage "Made in Germany".
Le design de ce couteau, voire même certains composants, ont été repris par différents fabriquants, comme Bianchi (Nighthawk II), Winchester (avec lame de bayonnette M7, pour un résultat foireux à mon humble avis) et Smith & Wesson. Une illustration de ce couteau apparaît dans l'édition du "SAS Survival Handbook" parue en 1986.
Les aspects positifs de ce couteau sont :
- la qualité des différents matériaux,
- sa robustesse,
- sa facilité d'utilisation, y compris lors d'applications type "bushcraft",
- son étui ambidextre,
- la lame plutôt bien concue pour un couteau de survie (marquages, scie efficace, tenue du tranchant).
Ce que j'aprécie moins :
- l'impossibilité de fixer une dragonne, à moins de percer le bouchon ou le quillon,
- les stries du manche pas suffisamment prononcées pour garantir une bonne prise en main lorsque le manche est mouillé,
- le manche un poil trop court pour une grosse main.
Désolé pour la piètre qualité des prises de vues, je débute à peine dans la photo de charme !
Rammstein