Pour moi, un des systèmes les plus pratiques et résistants, c'est la plate semelle affinée (recuite/fortement revenue/non trempée sur les deux derniers tiers), comme on faisait avant sur la plupart des couteaux de cuisine forgés. PPP d'une vieille feuille, et d'une "machette Girodias" présentant des plate semelles affinées:
Evidement, ça ne présente d'avantage qu'à partir d'une certaine épaisseur de lame.
L'autre système que j'aime bien, c'est le bête emmanchement à soie (recuite/fortement revenue/non trempée sur les deux derniers tiers, également) sur virole, en particulier comme sur les serpes, où la soie à la base faisait parfois plus de 10mm d'épaisseur (pour une épaisseur de lame allant généralement de 4-4.5mm près du manche, à 2.5-2mm à l'extrémité de la lame). La virole empêchait à la soie rentrée en force d'éclater le manche, tout en jouant un rôle de "collier serrant", et la fixation définitive était souvent assuré non pas par matage, mais en rabattant les quelques millimètres de la soie dépassant du manche sur celui-ci. La seule chose qui m'intrigue, c'est la manière dont ils perçaient le manche à la forme de la soie, qui s'affine de manière irrégulière (beaucoup de "taper" dans le premier quart ou premier tiers, puis pente très douce jusqu'à l'extrémité). Je conçois mal un mèche ayant ce profil, et je n'ai jamais pu noter de traces de brûlure, qui n'auraient pas manqué d'apparaître si le manche avait été "pyropercé". Quand à le faire à la râpe, c'est envisageable pour le paysan remplaçant occasionnellement ses manches lui-même, mais je vois mal que chez Bret ou Talabot, ils aient pu tolérer de gâcher autant d'efforts pour une opération si peu importante de la fabrication.