Il est certains couteaux pour lesquels on a une appétence particulière, inexplicable mais tellement agréable.
C’est un amour inavouable qui vous fait apprécier cette caissière callipyge plutôt que ce mannequin efflanqué tellement « hype »….
Le couteau n’est pas beau, vos amis s’étonnent de vous voir le fréquenter, mais c’est comme çà, un tel désir ne s’explique pas…
On est bien avec lui, il vous comprend et une complicité s’est installée.
J’ai quelques couteaux comme çà, notamment un fort pliant « potasse d’alsace » des années 60.
Actuellement, je fréquente assidument un jeune couteau pas vraiment beau, mais au fort caractère qui fait son charme.
C’est ce Spyderco lightweight « Wayne Goddard », un modèle que j’avais déjà repéré quelques années auparavant, mais qui était fortement desservi par un manche blanc, du plus triste effet. J’avais repéré ce modèle à cause de sa lame large et assez longue (mais pas trop !) ce qui est assez rare chez Spyderco, qui propose des lames de 3.9’’ ou alors 3’, mais rien de vraiment intéressant en « intermédiaire ». En plus, c’est du VG10, et j’aime beaucoup cet acier, surtout avec cette émouture plate et longue.
Si seulement la couleur avait pu être rouge, il eut été parfait.
Le prix en est raisonnable, probablement du fait justement de l’usage du zitex pour le manche, ce qui fait que je me laissais tenter…
A l’usage, le manche est très ergonomique pour une position typée « self-def », moins pour un usage alimentaire où l’index n’a pas besoin d’être protégé ou calé afin de faciliter une bonne pénétration inter-stomacale de la lame…Néanmoins, c’est un couteau qui a un fort manche, très léger, et donc qui se fait oublier dans la poche grâce à son clip. Il demeure agréable à table, sécurisant lors de la fabrication d’un canne de marche grâce à son liner lock, çà explique donc qu’il ai détrôné pour le moment quelques couteaux plus classiques.
Je le recommande si vous voulez un couteau léger qui se fait oublier dans le futal, mais répond « présent !» quand on a besoin d’une lame longue et efficace (ie, pour ouvrir des petits cartons, j’ai de magnifiques vieux pliants allemands à petites lames…
). Un couteau sans pretention quoi.
Ce couteau : comme icone, objet de discussion et signe de l'inutilité qui rend notre esprit heureux je te le conseille et pourqoui pas la vie est déjà triste et réaliste assez.