Une petite réflexion comme ça, qui me vient à l'instant (ça fait un peu mal mais je me remettrai, je vais regarder The Voice, ça me soignera) en parcourant les PA …
On s'étonne parfois de voir des amateurs s'enquérir d'un couteau "d'occasion" alors que le modèle est parfaitement disponible à la vente, neuf, en coutellerie, chez le fabriquant ou chez l'artisan ; parfois même des modèles peu onéreux, ou pour lesquels la décôte serait insuffisante à justifier à elle seule la préférence pour une deuxième (troisième, quatrième … bonjour Carla !) main …
Pourtant, je comprends parfaitement cette démarche, pour parfois l'adopter!
Un couteau d'occasion est souvent pour moi bien plus intéressant qu'un neuf. De par son prix, moindre, comme dit plus haut, bien sûr : mais si l'argument est loin d'être négligeable (suffit de voir l'inflation sur certains indUS), il n'est pas pour moi le principal. Une occasion, c'est une "deuxième main", et je ne peux m'empêcher de penser à cette main, à son empreinte laissée sur l'objet. Un couteau est un objet assez personnel, récupérer celui d'un autre, c'est recevoir un petit pan de son existence qui s'est greffée sur l'instrument … un couteau d'occasion, c'est un couteau qui a déjà vécu, et dont la vie se prolonge en changeant de propriétaire, s'enrichissant sans cesse ! En fait, en voyant les choses ainsi, on place le couteau au centre, pas le propriétaire : les propriétaires passent, le couteau reste …
J'aime les objets qui emportent avec eux un morceau de vie (ceci n'est pas une phrase à double sens sur les armes blanches ), patinés par une existence antérieure … le neuf m'a toujours paru froid, impersonnel …
Et puis, cerise sur le gâteau, un couteau d'occasion qui ne serait pas en état NIB, c'est aussi l'occasion de le bichonner un peu, de lui offrir un petit polissage, un nouveau fil, un lifting de la ligne, une petite tamponnade d'huile, etc … je trouve ça bien plus gratifiant que d'ouvrir un emballage …
Et vous ?