Le Montpellier

[Luc]

Il s'agit d'un couteau très ancien, on retrouve sa présence au 18eme siècle. c'est un couteau de marin qui existait à l'origine en trois tailles. depuis 1890, c'est la maison cognet à thiers qui en assure la production. En réalité, personne ne sait exactement pourquoi il s'appele le "montpellier".

Le manche est en corne ou cocobolo (selon cognet, le cocobolo est une variété de palissandre d'affrique) et a une forme chanfreinée (un peu comme la facette de mongin).

et voilà, pendant que je blablate, moi qui voulais faire le savant, je viens de me rendre compte que j'ai oublié mes notes et la cle usb avec la photo, donc la suite demain

[arzh]

jadore la forme de lame de ce surin






plus d'info sur cette page

http://www.couteaux-jfl.com/regionaux_L … ontpellier

l'ancetre du yojimbo

[G-dagger]

C'est l'un de mes préférés, presque plus que le capucin. Je le trouve d'une sobriété et d'une modernité impressionnantes. J'adore en cocobolo.
En plus c'est parmi mon type de lame favori. Le yojimbo spyderco n'a rien inventé. Le Montpellier a deux siècle d'avance!!

[Luc]

merci Gdagger et azrh...

[Richard IV]

J'ai lu (quelque part...) que la forme de la lame était étudiée pour couper et tailler dans la voilure des navires.

Légende? Réalité?


Quelqu'un sait-il?

[cardoso5fr]

J'adore la forme de cette lame, je vais faire un Bali avec cette tronche là tient .

[arthur]

il est tré fin , mais j'ai une question : avec cette forme de lame on peut couper quoi ? ( c'est du premier degré , hein , une vrai question... )

j'imagine que dans l'assiette ….bof , non ?

[G-dagger]

Alors oui au départ cette forme de lame était étudiée pour couper des voiles et autre (La marine nationale en a acquis un peu mais à une époque ou la voile n'était plus de rigueur La force du mouvement se concentre sur un pointe précis ce qui augmente l'efficacité. L'effet cutter en quelquesorte. Cette forme se rapproche en cela de la forme pied de mouton, la pointe en plus. Le pouvoir de pénétration de ce type de pointe est très importante pour les raisons susdites.


C'est donc très utile plus couper dans une assiettes sans compter que seule la pointe touche donc le tranchant s'abîme moins. En revanche, l'assiette morfle et la pointe s'use assez rapidement. Sans compter qu'elle peut être fragile.
C'est d'ailleurs pour cela que pas mal de pointe qui commence en tranchant rectiligne style pied de mouton ou wharmacliff remontent légèrement avant la pointe. Cf. par ex. les Mayos de Tuan.

Mais si l'on remonte plus loin, on retrouve la forme de lame du Montpellier dans les sax francs et même dans un couteau pliant gaulois (dont Mousse et Ian "Le pirate" Grenier ont réalisé des reproductions). Or, les gaulois et les francs n'étaient pas des grands peuples marins.
Brefs, une lame d'origine très ancienne, qui reste très moderne et très efficace pour peu que l'on fasse gaffe à la pointe.

Ce n'est pas un hasard si on en retrouve une variante "british scimitar" dans le shark de F. Perrin.

[arthur]

t'es une mine , G-dagger !!

[Luc]

infos trouvés dans "l'homme et son couteau" de Marc Prival et Roger Rouquier.


Le "Montpellier" a été adopté et commandé par la Commission des Marchés de la Marine Nationale basée à Toulon le 18 septembre 1902. cette commande a été fabriquée par "Retru-Gros" à thiers. En fait c'est "Bizet-Dessaigne" qui a obtenu le marché et qui l'a sous traité à "Retru Gros"

il y quelques années, on a retrouvé une caisse de ces lames d'origine dans leur graisse (500) , et c'est Mr Bonnet, l'ancien propriéaire de ma boutique qui les a fait monter par un thienois (issard je crois). ces couteaux dits "les vrai Montpellier", ont été vendus une petite fortune et leur valeur ne cesse de croître. Un de mes clients a fait une offre à 650 euros pour un 18 cm ! Sur Montpellier et la petite région, c'est devenu un petit marché…

Ici le VRAI collectionneur possède les trois tailles avec les lames d'origine, les autres c'est des ploucs.…