Salut les bricolos,
Sur une idée d'un membre excellophile de ce forum, je vais profiter de la mise en route de ma perceuse/fraiseuse préférée pour présenter ici quelques bonnes pratiques que j'ai apprises auprès des quelques professionels de l'usinage (les moustachus) que j'ai eu la chance de cotoyer et qui m'on appris les bases du métier. Il faut beaucoup de travail pour devenir un vrai fraiseur mais avec de bonnes bases on peut rapidement se faire plaisir.
Donc enfilez vos bleux*, vos lunettes et vos gants** , et c'est parti pour la première étape, l'installation de l'étau***.
* Par bleu j'entend "tenue de travail", pas "jeune blan bec" hein, laissez les jeunes traquilles
** si vous êtes des chochottes
*** Non, malheureusement, ça n'est pas un Matfar 6, ni un Matsonk 8.
Pour commencer, rappelez vous la phrase fétiche de mon gros con de chef : "L'usinage, c'est l'école de la propreté". Bon, il avait raison, pour faire du bon travail il faut faire super gaffe à la propreté des outils. Principalement les faces d'appui de l'étau, les faces d'appui de la pièce à usiner, les portées de l'outil (cône de broche et pince).
-Un copeau, de la rouille, etc. coincé sous l'étau: peut conduire à des défauts de parallèlisme, des marques sur la table de la machine ou sur la face d'appui de l'étau.
-Entre l'étau et la pièce: défaut de parallèlisme, marques sur la pièce...
-Dans le cône de broche, dans la pince : Des marques sur les portées qui seront difficiles à faire disparaitre, un défaut de concentricité entre la broche et l'outil qui fera que la fraise ne travaille que sur une dent, provoquera des vibrations et donc un étât de surface dégeu...
-"Bon ta gueule GM, montre nous plutôt comment on fait:"
-"D'accord bleu!"
D'abord, si la machine n'est pas neuve, on commence par pierrer un peu la table. Le but est de supprimer les renflements dûs à des chocs et qui pourraient nuire au parallèlisme entre le fond de l'étau et la table de la machine. La première fois il faudra peut-être insister si la machine est vieille. ensuite c'est juste un coup rapide pour sentir s'il y a des marques. On pierre en faisant des ronds ou des huits, et on tourne la pierre sur elle même de temps en temps pour l'user de manière régulière. On passe bien partout feignasse! Ensuite on nettoie au chiffon (N'oublie pas : "L'usinage c'est l'école blablabla...)
On fait la même chose au cul de l'étau. On soigne particulièrement la périphérie qui a plus de chances d'avoir morflé. Ensuite nettoyage.
A ce moment jeune padawan tu peux poser l'étau sur la table. On y va molo, ça n'est pas le moment de refaire un accroc.
On bride l'étau sans serrer trop les tirants car vient ensuite la deuxième étape, celle qui vous rend fous, celle qui vous empêche de dormir, celle qui vous fait oublier de manger: Le dégauchissage de l'étau!
La suite un de ces jours. Pitèt' en 2015.