Salut,
Mon attirance pour les couteaux a commencé très jeune.
Mon grand-père était boucher. Il avait une de ses vieilles boucheries de la fin du 19ème siècle. Avec des boiseries sombres sur les murs, de grands billots en bois, une grosse balance rouge posée sur un comptoir en marbre, de la sciure au sol et des couteaux. Beaucoup de couteaux. De toutes les tailles et de toutes les formes.
J'étais passionné par les couteaux de mon grand-père. J'aimais particulièrement ceux qui, à force d'utilisation et d'affutage, devenaient fins et longs. J'adorais lorsqu'il me laissait découper un bout de viande même si ce n'était pas avec mes préférés car il les trouvait trop dangereux.
Cette attirance s'est conforté grâce au scoutisme.
Ils ont tout vu ces deux là. Plante- couteaux, découpe de bois, cuisine, ouverture de boites de conserves … rien ne leur a été épargné !
Avec les études et l'entrée dans la vie active, je me suis éloigné des couteaux. J'ai souvent eu un EDC dans ma poche ou dans mon sac (canif, opinel, Laguiole Starck, Farol, …) mais rien de bien suivi.
Et depuis quelques temps, la compulsion coutelière impulsive !
Ca a commencé tout doucement, à Madrid cet été. "Elle est sympa cette navaja en corne, pourquoi ne pas l'acheter ?" Peu à peu on reprends l'habitude d'avoir du poids au fonds de la poche. On l'ouvre. On le referme. On l'ouvre de nouveau pour sentir le tranchant sur la peau de son pouce. On s'en sert pour manger.
Et rapidement, on a envie d'un autre. On a besoin d'un autre. "Il n'est pas mal ce petit mcusta!". "Allons donc voir sur son site internet ce que fait Sacha Thiel". "Bigre, il y a des artisans qui font des couteaux classiques de toute beauté !".
Bref, je suis atteint et je viens ici pour trouver le moyen de guérir .