Pourquoi la Coutellerie ?
Tout a commencé un soir d’été, j’avais fini de lire un bel essai ("L’enclume des jours") et je regardais la télé pendant mon dîner (car ma platine CD était flinguée).
Je n’avais pour une fois pas mangé japonais, avec des sushis, makis ou autres Higonokami…
Mon repas était composé d’un hachis Parmentier avec comme entrée une queue de carpe (c’est une sorte de Ponson d’eau douce), le tout accompagné d’une bouteille de Pommeau.
C’était un repas diététique, pour garder un corps affuté mais assez gras car je n’aime pas trop quand l’on voit mes côtes.
A la télé, il y avait une émission de Jacques Pradel qui ne m’a guerre captivée.
J’ai donc zappé et je suis tombé sur un reportage montrant les atrocités dans la ville de Damas.
Cela me Coupat l’appétit alors qu’il en restait encore un Thiers dans mon assiette.
J’avais presque envie de Gerber.
Je restais les yeux rivets sur mon repas, lame en peine...
Puis mon ami Guy Forgé est arrivé dans la soirée, sans même me passer un coup de fil.
C’est un sacré Gaillard, on est de la même trempe tous les deux !
Guy était méconnaissable, il s’était laissé pousser le Buck.
Il m’a offert une boîte de Herrero rocher et une bonne bouteille de vin italien qui lui avait coûté très cher, environ Sanflorain !
Il avait fait un voyage en Italie Lannier dernière car il avait gagné de l’argent grâce à la Loi Opinel 2016 de défiscalisation.
Du coup, comme il est venu, je lui ai proposé de fer une partie de cartes, Guillocha de la tête en signe d’approbation.
Il a gagné la partie de peu, je n'avais pas joué comme un manche mais il a plus d’un tour dans son SAK.
A un moment crucial, j'ai pris une garde, je pouvais gagner mais c’était une tactique à double tranchant.
C’est alors qu’il s’est mis à jouer bizarrement, je me suis dit "Nontron pas dans son jeu !" mais il m’a quand même eu...
Il ressort encore un atout et c’est là que je Perceval et de pique...
J’étais à cran, je me suis mis à crier "Virole !!!"
J’ai mis un violent coup de pied dans ma table basse IKEA "Fällkniven", je me suis bien Cognet…
Puis j’ai pris le fusil à pompe et tiré sur le tableau du salon !
Ce n’était heureusement pas une toile de Ricasso mais juste un vieux portrait de l’aïeul…
Le bruit du coup de feu a résonné jusque dans la mitre de la cheminée.
Je sais bien qu’il faut prendre sur soie mais je n’ai pas réussi...
Je décida ensuite de tout quitter... de partir... avec ma b*te et mon couteau…
Mais je n’avais pas de couteau et c’est comme ça que tout a commencé…
Signé : Furax