HAGAKURE a écrit:Quand je vais à 10k, j'utilise que la puma ou cbn 0.5µ (dépend du schlass)
Pour les débutants, faire une progression à 3k et enchainé avec une luxor verte + puma, c'est déjà bien je trouve.
Sinon pour revenir à ce que disait Little, je suis parfaitement d'accord avec lui, les fabricants ne sont pas totalement transparent. En pratique, je m'en fiche un peu car les pâtes marchent bien, mais par principe de transparence, si on me donne un melon alors que j'ai demandé une pastèque. ça me donne juste l'impression de m'être fait carotté.
Ici c'est indiqué entre 0.3-0.5µ (en poudre), info ou intox?.
http://www.japaneseknifesharpeningstore.com/product-p/cropow3.htm
C'est pas forcément de la mauvaise foi. Pour déterminer la taille moyenne des grains de pigment, les fabricants utilisent souvent des techniques qui imposent que le pigment soit au préalable dispersé dans un milieu transparent. Par exemple, on le plonge dans de l'eau et on mouline celle-ci avec un disperseur à disque (une sorte de mixeur balèze), puis on illumine au laser un échantillon dans un mini conteneur transparent, et un détecteur analyse la façon dont la lumière a été réfléchie, déviée, diffusée etc. par les grains. Un logiciel transforme alors ça en une belle courbe de distribution des tailles. Si la dispersion a été très efficace, on se rapproche parfois de la taille théorique des particules de base. Mais si le pigment est simplement trituré à la spatule dans de l'huile, les agglomérats et agrégats restent nombreux et gros. La granulométrie apparente est donc bien plus grosse elle aussi. Ainsi c'est juste le décalage entre les méthodes de dispersion des grains qui peut expliquer que la finesse annoncée ne corresponde pas à ce qu'on voit comme finition sur l'acier frotté dessus.
Pour le pot que tu montres, c'est simple. Il contient 85g de pigment. Pour que la finesse annoncée corresponde à ce qu'on a vraiment comme grain quand on verse un peu de poudre sur un morceau de cuir, il faut que les les grains individuels de pigment soient séparés les uns des autres. Et dans ce cas le pot doit être vraiment très gros, car il y a plusieurs mètres cubes de poudre, cette dernière ressemblant davantage à la poussière derrière des roues de bagnole sur une piste en été qu'à une poudre manipulable qu'on peut piocher à la petite cuillère dans le pot.
Après, tout n'est pas perdu: lorsqu'on mélange la poudre avec le liant (un mélange à base de cire, sur mes cuirs) on peut déjà cisailler assez pour obtenir un début de dispersion particulaire. Pour améliorer encore, on ajoute des additifs spéciaux (des dispersants) qui forcent les grains à se séparer. Et ensuite, le frottement répété des lames pousse plus loin la dispersion. D'ailleurs, quand je viens de passer mon mélange CrO2 + liant à la cire sur le cuir, il ne travaille pas pareil qu'après avoir été culotté par quelques jours d'usage.