Burke Production Rockstar
Lame :
- 154CM, typée Bowie (faux contre tranchant non affuté).
- Stonewashed.
- +/- 81mm de tranchant utile.
- +/- 31mm de large pour 3.2mm d’épaisseur.
- Emouture plate.
- thumbstud usiné réversible.
Manche :
- frame-lock titane stonewashed usiné: +/- 120mm pour 10.8mm d’épaisseur.
- intercalaire G10 rouge.
- visserie inox Torx.
- Large clip pour un port tip-down.
- Trou pour dragonne.
Jim Burke est un coutelier US très renommé qui a choisi de s’associer avec un spécialiste de haut vol de la CNC pour produire ce production Rockstar – c’est donc un semi-custom, comme le veut l’expression.
Site Jim Burke : http://www.burkeknives.com/productionknives/
Avec ses 140g, le Burke respire la solidité.
En main, fermé, on le fait tourner dans tous les sens et on se dit que c’est vraiment bien construit.
L’arrondi se loge parfaitement dans la paume de la main, et rien ne gêne à la préhension car toutes les arrêtes sont adoucies : à l’œil comme en main, c’est un régal.
L’intercalaire est usiné. A priori, je n’aurai jamais pensé utiliser de G10 rouge pour cet usage, mais l’effet finalement très sympa et le contraste est visuellement plaisant.
Le clip est typique de la production de Jim Burke : surdimensionné – sans doute le seul point négatif que je trouve à ce couteau, mais c’est vraiment un détail…
C'est, effectivement, très subjectif...
Un étui de ceinture (ici de chez Lifter's Leather - cuir & aligator) peut régler le problème...
Il serait pe"ut-être temps d'ouvrir le couteau, non?
J’apprécie de pouvoir ouvrir un couteau d’une seule main, dans la vie courante, mais aussi à deux mains, quand il y a risque de le faire tomber (mains mouillées…) ou en public (pour éviter le côté tactikeul qui fait peur).
3 options d’ouverture donc :
- à deux mains,
- flip, d’un coup de poignet,
- une main, avec le thumstud usiné en escalier.
Dans tous les cas, l’ouverture est plus que fluide, et le lock s’engage avec une fermeté sèche et rassurante.
Parlons-en du lock !
Il n’y a pas de butée de verrouillage derrière le talon : c’est le frame dans son intégralité qui vient faire verrou et butée, en s’appuyant complètement sur le talon de la lame.
Et pour verrouiller, ça verouille.
Pour tester, j’ai ouvert tout doucement le couteau, et j’ai maintenu doucement le lock pour l’empêcher de claquer et de s’engager à fond : j’ai fait jouer la lame verticalement. Deux ou trois oscillations plus tard, le lock était bloqué à 100% sur le talon, et il n’y a plus un seul poil de jeu… Génial.
Au passage, l’ajustage est de très haut niveau : lame pile centrée, grande fluidité mécanique, aucun jeu vertical ni horizontal une fois locké. C’est ce que j’appelle un fixe-pliant…
L’ergonomie du manche est très soignée, et la prise en main est tout simplement naturelle., quelque soit la position. Malgré la minceur du manche, le confort est excellent.
Fermer le couteau est aussi agréable que l’ouvrir, d’autant que le frame se désengage avec souplesse, et que la bille de butée est parfaitement positionnée (aucun jeu couteau fermé).
A l’usage, c’est un excellent outil.
Le 154CM offre une excellente qualité de coupe, c’est pas un scoop.
L’affûtage ne pose pas de problème.
A priori, j’aurais dit que l’émouture aurait pu être plus haute, mais avec 3.2mm d’épais, au final, elle est très bien ainsi : l’épaisseur derrière le fil permet d’avoir un taillant agressif, sans le fragiliser, ce qui est important pour un couteau qui se veut utilitaire.
J’ai tout de même poli le tranchant au cuir – c’est chronique, Docteur…
La lame offre une belle polyvalence.
Du ricasso aux ¾ avant, le fil est droit, idéal pour les taches utilitaire et les coupes franches.
L’affutage est plus pratique qu’avec un recurve trop prononcé…
La forme du manche permet une position avancée « à la puukko » sans risque de glisser en avant, grâce au choil qui fait office de garde. Très pratique pour les tâches minutieuses.
La pointe monte plutôt court, avec un arrondi bien marqué, offrant un pouce de taillant utile en pointe, pour gratter, tailler… avec précision.
A noter, au passage, que les stries anti-glisse pour le pouce sont suffisamment marquée pour vraiment servir d’appui.
La pointe arrive grosso-modo au milieu de la lame – c’est un très bon compromis puissance / précision.
L’arrête dorsale est assez vive pour pouvoir servir de grattoir, voire allumer un feu au firesteel.
Au final, un excellent couteau, qui vient sans complexe titiller les grands classiques du niveau de gamme, les Sebenza et autres MicroTech…
Wala!
Rémy