Me permettrez-vous, ô augustes résidents de l'Oympe Floodinienne, de digresser ici quelque peu ?
Efix a écrit:… je me faisais traiter de "national primitif" dans un article de mon concurrent …
J'aurais aimé -vraiment- naîtré paré, hors les magnifiques atours de mon enveloppe corporelle, de ce don aussi rare que recherché, j'ai bien entendu nommé la Science Infuse. Las ! Faute de naître omniscient, j'ai résolu avec mes faibles moyens naturels de mourir moins bête, et ai donc entrepris la lecture de l'article en question.
Oh, avant cela, bien sûr, il me fallut m'acquitter de l'achat du numéro concerné de la parution en question, chose que je m'"atis promis de ne plus réitérer depuis que sa rédaction en chef avait carressé l'espoir de m'infliger un cours magistral sur les différents sabres-laser illustrant une sagagalactique paraît-il assez connue … Ce n'est donc pas par choix que j'ai dû en faire un.
Que ne ferait-on pas pour parfair sa culture, ma pôv' Lucette ?
Et j'ai lu.
Edifiant.
J'ai pourtant peu l'habitude de m'exprimer sur le contenu éditorial de telle ou telle parution, estimant qu'il relève justement du pouvoir décisionnel d'un comité de rédaction, la fraction de pouvoir du lecteur résidant justement dans sa faculté à ne pas l'être, justement (… lecteur!).
Mais là, franchement, le goût amer laissé par cet article me pousse à exorciser moi-même le fiel qu'il contient!
Le propos est incertain, le ton inutilement agressif voire insultant, le style pauvre … Quelle idée, et surtout quelle prétention de vouloir lister (en une cinquantaine de noms
) les grands innovateurs, avant-gardistes, chefs de files ou révolutionnaires de la coutellerie mondiale ; quel parti-pris insultant d'en exclure délibérement les couteliers Européens pour n'en garder qu'un (très bon au demeurant, mais loin d'être seul
), quelle méconnaissance de la coutellerie d'hier et d'aujourd'hui est ainsi révélée au grand jour sur un ton docte et pontifiant !
Mais surtout, voilà encore un épisode de plus, tout aussi consternant que les précédents, dans la guéguerre persistante entre les deux revues françaises spécialisées. Un souffle de plus sur des braises jamais totalement froides, périodiquement (trimestriellement...) attisées par l'un ou l'autre des protagonistes, jamais à court d'une pierre à aller poser dans la jardin de l'autre, au coin d'un édito, d'un article, d'une rubrique... à ce petit jeu-là, les deux se partagent équitablement la compétence !
Le lecteur (moi, vous, nous !) devrait pouvoir se réjouir de la richesse d'une presse nationale permettant deux titres, deux styles, deux approches de la coutellerie ; il ne peut que regretter d'être ainsi pris en otage par les querelles qu'ils alimentent …
Je me fous de savoir qui vend le plus, quel chiffre (édition/distribution/vente/lecteurs réels...) il convient de prendre en compte, je me bats l'oeil de connaître, qui était le premier ou qui serait le n° 1, qui fait de la presse artisanale ou de la presse semi-indus … j'aimerais simplement pouvoir me concentrer sur la lecture de bons articles, confronter deux visions traitées dans un égal souci de qualité !
allez, à table, j'ai faim !