Bonjour,
Précisions en réponse à Tontondédé:
Fontenille Pataud est une entreprise 100% artisanale et en aucun cas industrielle. 5 ouvriers, 2 apprentis... Une discussion a déja eu lieu sur ce sujet : l'industrie ne commence PAS dés que le gars (artisan, déclaré, statutaire) embauche un ou quelques compagnons ! Pour ce qui concerne F.P , l'effort est fait depuis des années sur la formation en interne et sur la valorisation de "l'intelligence de la main".
Des "volumes importants" chez nous ? Ils n'existent (malheureusement !) pas ; nous sommes la seule coutellerie de France qui ne fabrique QUE des Laguiole avec abeille forgée et ressort guilloché à la la lime : ceci est bien évidemment impossible quand les volumes sont industriels. Ce qui n'enlève d'ailleurs rien au mérite des industriels qui peuvent fabriquer de bons produits ce qui est d'ailleurs le cas de FDL.
La sous traitance existe depuis toujours en coutellerie. Elle est assumée, voire revendiquée (c'est notre cas) ou cachée. Mais il est illusoire de croire que TOUT est fait en interne. Les mèches de tire-bouchon, les outillages, certains traitements thermiques ou de surface, certains manches en corne ou en bois, certaines lames - damas par exemple- sont quelques postes classiques confiés à la sous traitance. Ce qui n'empêche pas la rigueur et le serieux. Cela dit, commercialement ça fait toujours bien de dire que tout est fait chez soi...
Quant à Robert Beillonnet (mon maître ) on est effectivement dans une autre gamme : completement custom et fait à main levée pour lui, tandis que nous travaillons des pièces découpées en série pour des raisons de coût. Graveline amène en plus une dimension esthetique et artistique hors du commun.
Concernant les aciers. Pour l'anecdote cet acier est nommé T508 par Bonpertuis (le fabricant)...et renommé T12 par FDL (le client) qui a voulu - c'est de bonne guerre- répondre commercialement au 12C27 de sandvik.
De la même manière que le RWL34 suedois est la réponse européenne à l'ATS34 américano-japonais(?).
A noter que ces deux derniers aciers sont excellents, mais chers et délicats à travailler. Ce qui explique sans doute que nous soyons les seuls (à ma connaissance) à en importer. Un industriel ne voudra pas forcément payer plus de 40 euros le kg (Vous avez bien lu !) de feraille …
Eh bein voila un peu d'eau au moulin de la discussion
Bonne journée à tous,
Gilles