ploumploum-tralala a écrit:c'est une démarche intéressante, quoiqu'étonnante.
il serait interessant de concevoir de cette manière scientifique qq machettes, scientifiquement au top, et de les faire tester versus tramontina, cold steel, ontario, martindale et qq autres par des brésiliens, africains et autres guyanais sans leur dire ce que c'est.
en se rapprochant autant que possible des contraintes du test à l'aveugle.
à part ça, il y a un truc qui me choque dans ton exposé :
met donc un "s" à couilles !
Il ne faut pas tout mélanger. Il y a une grosse différence entre faire l'étude d'un objet existant, et concevoir et fabriquer un objet à partir d'un cahier des charges. On part de deux bouts opposés de la chaîne: dans un cas on a l'objet fini, et on doit comprendre quels sont ses caractéristiques, comment c'est produit, et quels besoins ont présidé à sa conception, dans l'autre on a des besoins et des contraintes, et on doit en déduire la meilleure façon d'accomplir les fonctions données et d'atteindre les objectifs fixés, et de fabriquer l'objet dans un contexte productif donné.
On ne peut pas produire une machette qui satisfera tous les besoins, de tous les corps de métiers, dans tous les pays. Du reste, là-bas comme ici, il y a des préférences qui ne sont pas rigoureusement liées à la fonctionnalité. Comment fait-on évaluer honnêtement une machette sans marque à quelqu'un qui n'achète que, par exemple, du Imacasa, parce que c'est la marque dans laquelle il a confiance? Et ce qui convient au coupeur de canne ne conviendra probablement pas à celui qui entretien une bananeraie. Et au sein de la même bananeraie, deux personnes ayant exactement le même poste et les mêmes tâches peuvent avoir des préférences différentes, parce qu'il aura telle façon de travailler alors que son collègue aura telle autre, parce que ceci, parce que celà. Et en amont, il y a aussi toute une chaîne de production, qui s'inscrit au sein d'une économie de marché concurentielle, ce qui met hors de portée certaines méthode de production, donc certains éléments de design.
Je ne sais pas si tu réalises l'implicite de ta proposition, qui revient à dire que l'examen de passage pour notre connaissance de l'ophtalmologie et de l'optique, c'est de ne plus proposer que trois paires de lunettes, chacune avec une seule monture, un seul type de verre, et une seule correction. La science est descriptive, pas prescriptive. Et c'est particulièrement satisfaisant d'étudier les objets qui étaient produits à une époque où les méthodes de production les plus répandues étaient moins contraignantes des designs qu'avant l'avènement de la tôle laminée industrielle et du découpage à la presse. C'est à dire, oui, du temps de la forge.