Mouais... Sinon que lorsque ça ne coupe pas trop bien et qu'on a du mal à l'affûter, ça peut être de la faute de l'utilisateur, mais quand-même.
Nous avons effectué quelques tests de coupe de corde à la volée, avec des Randall de tailles et d'âge divers, et ça ne passe pas. Sur le bastaing, avec certains modèles, c'est bon. Et pour le gibier, ça coupe, mais l'idéal serait de reprendre l'angle final d'origine (comme sur la plupart des couteaux indus ou semi-indus), au backstand, pour en faire une finale légèrement convexe.
La géométrie d'origine, sur la plupart des modèles est concave, ce qui n'est pas l'idéal et surtout, elle part sur beaucoup de petits modèles, du milieu de la lame, qui est déjà assez épaisse, d'où un angle très ouvert. On ne peut pas dire que ce soit mauvais, mais ce n'est pas la géométrie la plus logique, parce que si on n'a pas le bon angle sur la pierre, on affûte sur l'angle, mais pas sur le fil. Avec une descente régulière et à plat, comme sur beaucoup de couteaux d'artisans, on a beaucoup plus de chance d'obtenir un fil régulier et efficient.
Je ne sais pas si le parpaing en béton est plus dur que les os de chamois, mais le mien n'a pas du tout apprécié l'os :
Ensuite, cet angle final pour arriver au fil, n'est pas vraiment l'idéal :
Cette géométrie, de type quadrangulaire à 4 faces concaves est très efficace pour l'estoc et j'utilise ce couteau, depuis plus de 20 ans, pour servir chamois et chevreuils. Dans ce cas de figure, c'est parfait. Par contre, pour dépecer, je ne l'utilise plus, j'ai beaucoup mieux.
Mais ça n'en fait pas un mauvais couteau pour autant, disons que la notion de géométrie de lame a pas mal évolué depuis quelques années, chez les artisans, mais chez Randall, je ne sais pas aujourd'hui (les Randall que je possède ont tous une vingtaine d'année).