manda a écrit:Yul a écrit:Tiens, "la propriété c'est du vol". Je comprends le fond de ta pensée, mais ce genre de phrase à l'emporte-pièce n'amène nulle part.
Oui, il y a clairement des cas dans lesquels la notion de propriété est une aberration dégueulasse.
J'adore cette phrase de Rousseau mais j'ai toujours pas fini d'y réfléchir :Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile
Maintenant si j'viens chier dans ton salon et que je repars avec une paire de tes schlass on en rediscutera.
Imagine que Spydie doive licencier une partie des effectifs à Golden à force se faire pomper tous ses designs sans être rémunéré.
Et imaginons que ça fonctionne à la française, avec manifs et tout.
Alors ? T'es dans la manif ? T'en penses quoi de la propriété intellectuelle ?
Ce que je veux dire, c'est que tout n'est pas si simple.
C'est exactement pour cette raison que je renvoi "la propriété c'est le vol" façon ping pong
C'est tout aussi con que de dire "la copie c'est du vol" sans aller plus loin.
Une des conception de la propriété qui me convient bien, c'est la propriété d'usage.
Si tu n'en a pas l'usage alors c'est que tu n'en a pas besoin. Si on suit cette logique, tu pourrais tout à fait débarquer dans ma baraque et me piquer un ou deux schlass, vu la taille de ma collec, je commence à avoir du mal à tous les utiliser.
En revanche, chier dans mon salon ça n'a rien à voir avec la propriété, c'est juste mal poli et ça te vaudra un bon coup de pelle éducatif dans la gueule
Tu touche un point intéressant en parlant du licenciement éventuel des ouvriers de spyderco suite à la copie des designs de la marque.
C'est un des seuls points moraux que l'on peut vraiment avancer d'ailleurs.
Mais à mon sens, ce qui met en péril les emplois dans notre belle économie, ce n'est pas la concurrence du travail des autres mais plutôt l'avidité des actionnaires et le déséquilibre entre rémunération du travail et rémunération du capital.