freddy1 a écrit:comment tu determines le nombre de trous que tu fais dans le manche?
tu essayes d'atteindre un certain équilibre avec la mise en place des plaquettes?
Alors en général je ne fais pas de trous d'allègement, je préfère évider des concavités non traversantes de part et d'autre de la plate semelle après trempe!
Ça fait une sorte de section d'IPN plus rigide et résistante à la flexion, et surtout si jamais j'ai un léger voile a la trempe, les trous peuvent fausser la résistance du couteau pendant le redressage en trois points et plier là ou la section est plus maigre, plutôt qu'avoir une flexion régulière et donc prévisible. Puis c'est vachement plus élégant d'évider en concave qu'avec des trous, mais ça c'est dans ma tête.
Mais ouais une question d'équilibre, de poids, à mettre en relation avec l'usage du couteau et son épaisseur, si on va vraiment chercher à batonner par le cul ou se servir du couteau comme levier, manche lacé ou plaquettes..
Sur des couteaux d'usage classique ou cuisine on peut se permettre de gagner vachement plus de poids.
Sur des couteaux d'outdoor je fais gaffe quand même. Jamais de trous près de la jonction lame manche par exemple.
Sur le "butcher" (2e en partant du bas), le cahier des charges c'est outdoor léger (défrichage des branches sur lieu de pêche en rivière) + bouffe après-pêche avec découpe de gros jambon de pays, on a donc une lame fine de 3,5mm pour 170mm de longueur* qui va se prendre quand même des chocs et probablement du batonnage pour les jours de bbq, mais faut que ce soit léger.
Là j'ai arrêté les trous avant la jonction lame manche, car le manche sera un laçage en chanvre, et si on veut mettre du stress latérale dessus il y a grosso merdo a peu près la même quantité de matière le long du manche, donc la flexion va se distribuer sur une plus grande longueur et pas s'accumuler à l'endroit le plus étroit. Vu que j'ai une réduction de largeur a cette jonction pour encastrer le laçage, je fais ça pour éviter que cette zone ne se ramasse toute les contraintes.
Paradoxalement en enlevant de la matière au bon endroit on a un truc plus solide et léger.
Sur le petit utilitaire tout en bas, 3.5mm d'épaisseur, mais il va avoir des plaquettes en bois dur, donc on peut y aller un peu plus sur l'allègement, l'acier pris entre les rivets ne subira jamais de contraintes latérales, juste en compression si on batonne par le cul mais tant que la plate-semelle est bien droite ça risque rien. Mais tout est trempé quand même, on sait jamais
Et sur celui au milieu, autre exemple, c'est un utilitaire typé cuisine/bouffe, une section vraiment pas très large a la jonction lame/manche, donc j'ai gonflé l'épaisseur à 4mm pile a cette endroit, des fois qu'on tombe sur une courge qui necessite un effet pied de biche. Fin surtout pour me rassurer en fait
C'est d'ailleurs un miracle que ma perceuse à colonne soit encore en vie, mais j'ai su résister à l'envie de la finir à coup de masse hier pendant les opérations de perçage

Heureusement pour elle j'ai d'autres projets de recyclage du moteur..
*ces mesures sont indicatives, les graduations de mon pied à coulisse sont tellement rouillées que ca devient compliqué de lire les mesures
