Quincey a écrit:J'ai pensé à cet extrait du guide du routard galactique (première traduction, bien meilleure que la seconde)
Ford dévisagea Arthur, et Arthur sentit non sans surprise sa volonté commencer à faiblir. Il ignorait que c’était à cause d’un vieux truc de buveur que Ford avait appris à jouer dans ces ports de l’hyperespace qui desservent les mines de madranite dans la ceinture d’Orion Bêta.
Ce jeu, qui n’était pas sans rappeler le bras de fer, se jouait ainsi : les deux participants s’attablaient l’un en face de l’autre, chacun derrière un verre.
Entre eux deux on plaçait une bouteille d’Esprit-d’Nos-Aïeux (tel qu’immortalisé par cet antique chant des mineurs d’Orion : Non me servez plus d’Esprit-d’Nos-Aïeux / Plus question de boir’ d’Esprit-d’Nos-Aïeux / Ou ma têt’ va partir-reu / Ma langu’ fair’ des nœuds / Mes-z-yeux vont rôtir-reu / Et je vais mourir-reu / Allez r’mettez m’en donc un peu / D’ce sacré tordu d’Esprit-d’Nos-Aïeux).
Chacun des deux joueurs bandait alors toute sa volonté pour tenter de renverser la bouteille afin d’emplir le verre de son adversaire – qui se voyait alors contraint de le boire.
On remplissait de nouveau la bouteille. Et le jeu recommençait. Et ainsi de suite.
Une fois que vous aviez commencé à perdre, il y avait des chances que cela continue car l’un des effets de l’Esprit-d’Nos-Aïeux est d’affaiblir le pouvoir télépsychique.
Dès qu’avait été consommée une quantité prédéterminée, le perdant devait accomplir un gage, le plus souvent d’un caractère biologiquement obscène.
Le plus souvent Ford Prefect jouait pour perdre.
Douglas Adams
jebstuart a écrit:Victor, je t'aime.
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