Liérande

[Damienandcoinc]

Ainsi que les premiers "problèmes" remontés par les utilisateurs :

'tain il est cool avec cette finition sur le manche, j'regrette à moitié là, merde.

Très sympas mais centrage de lame assez perfectible.

Moins de 40€ fdpi le pompe...à moins que la lame ne frotte sur la platine...

Bin pas loin;

Sur les premières séries du Thiers, certains couteaux avaient, fermés, un centrage de lame perfectible comme le dit ET...

[Damienandcoinc]

Autre retour "négatif" : les ressorts sont très durs /virils :

Voilà, j'ai reçu aujourd'hui mes deux exemplaires. Très content. Le mécanisme est nouveau. Je les trouve un peu durs tous les deux pour le moment. Le noir en XC 75 est vraiment très dur et viril. La lame de l'inox est décentrée. La ligne générale est très sympa. Très légers et très plats. Style les douks ou les écureuils. Les lames de mes deux exemplaires , XC 75 et 14C28N sont de bonnes lames, une émouture bien menée, hautes et coupantes à souhait.



Seul bémol, ce décentrage de la lame en inox qui m'énerve un peu. J'ai tapoté sur l'axe avec un petit marteau de tapissier, mais ça n'a pas réagi. Il faudrait que Geoffroy nous dise quelque chose là dessus , sur la façon d'arranger un peu ça, si c'est possible par nous même.

[Damienandcoinc]

Et Geoffroy répond et explique...

Bon, ça fait plaisir que certains au moins d'entre vous ont reçu leur couteau! J'avais un peu les miquettes, à cette période de l'année, etc... Et vos réactions aussi font plaisir! J'avoue n'avoir pas été très présent et n'avoir pas donné beaucoup de nouvelles, tout simplement parce que je suis monté à un tel niveau de stress qu'il me fallait vraiment prendre de la distance et me reposer un peu.

Comme vous l'avez constaté, effectivement, tout n'est pas encore parfaitement au point. Pour les fermetures un peu trop "virile", j'ai réglé le problème en cours de production, et sait quelle modif je dois apporter à mes fichiers pour le régler pour la série. J'ai aussi eu d'autres problèmes, notament sur la trempe des manches, qui étaient excessivement cassant lorsque je les ai reçu. Réglé par un (second?) revenu à 240° pendant 2h. Le petit T. encadré de Thiers n'est pas non plus placé au bon endroit, ça "étale" la matière de la mouche vers l'arrière et m'a obligé à une reprise manuelle. Pour les crans des lames, je me plains pas trop: j'avais laisser un chouilla trop, mais jusqu'à l'invention des meules à épaissir, ça restera plus prudent. J'ai eu aussi des espèces de comportements bizarres, d'interaction entre lame et manche, avec une friction excessive sans raison apparente. Changer de lame (ou de manche) réglait le problème le plus souvent.

Mais effectivement, le centrage de la lame laisse à désirer. C'est en fait la conjonction de quatre facteurs: la rectitude de la lame, le perçage du manche, l'enfilage de la bague de glissement dans la lame, la rectitude du manche. Le problème de rectitude de lame vient d'un fait con: en sortie de découpe et trempe, les lames ne sont pas toutes parfaitement droites. J'avais oublié ce détail, qui ne sautait absolument pas aux yeux en sortie de découpe. Mais à la prochaine série, ça sera réglé. Le manche, en sortie de découpe laser, n'a qu'une seule face perçée, la seconde est percée en reprise manuelle, le moindre dixième d'écart au pliage pouvant avoir des effets catastrophiques, il était plus simple, en l'état, de partir de l'hypothèse que c'était impossible d'avoir les trous alignés au pliage. Avec une outillage suisse ou à suivre, les choses seraient différentes, mais on parle alors d'un budget outillage de 30.000€. Bref. Reprise manuelle. Mais le risque de décalage n'est pas nul non plus, et il semble qu'un peu de déviation du forêt en cours de perçage ait pu jouer un rôle dans le non-centrage des lames. Ca sera réglé en achetant de meilleurs forêts, neufs, peut-être carbure, et éventuellement en sous-calibrant légèrement le trou percé laser pour être sûr que le forêt ne se balade pas. L'enfilage des bagues laiton est actuellement fait dans une outillage rudimentaire, qui ne guide pas la bague avec une perfection absolue: une petite déviation est ici possible. Ca va être réglé en faisant faire un petit outillage qui guide parfaitement la bague. La rectitude du manche est un problème un peu plus coton. C'est le fait tout bête que les manches tordent plus ou moins à la trempe, et c'est un peu inévitable, hélas. Mais du fait de leur forme, je n'ai pas encore vraiment trouvé de façon de les redresser. J'avoue n'avoir pas tellement pu y réflechir. Mais ça devrait pouvoir être réglé, au final. Dans tous les cas, même les plus extrêmes, la lame n'a jamais gratté contre le manche, donc, un peu sur les genoux et en stress, j'ai laissé passé. J'admet entièrement que c'est un peu du boulot de sagouin. J'ai tablé sur votre clémence. Et pour être un peu cynique, si on réussit bien (Hélène et moi, Liérande quoi), dans le futur ces couteaux devraient acquérir une valeur en collection, qui devrait faire oublier ce défaut.

Bon, je vous laisse, je suis en train de tomber de fatigue. Mais n'hésitez pas, si vous avez des questions ou des remarques, à m'interpeller ici.

[Damienandcoinc]

Bon, couteau reçu hier. Ouverture ok, mais impossible à refermer. En insistant fortement je me suis coupé un tendon de l'index … urgences et 6 semaines d'indisponibilité de la main.

Donc urgent de faire ATTENTION

En conclusion: mauvaise expérience et mécanisme pas très au point!!!

Je suis très très sincèrement désolé de ce qui vous est arrivé. Je sais que la pompe est assez virile, mais je pensais que tous les membres de NCZ avaient suffisament d'expérience pour la décranter. Car c'est une absolue certitude que toutes décrantent, tous les couteaux qui ont été expédiés ont été ouvert et fermé une bonne dizaine de fois. Ce qu'il y a, c'est qu'avec ces centaines de manipulation, j'ai naturellement prit la technique pour réussir à chaque fois, et que cette technique n'est pas nécessairement intuitive. En fait, il est préférable d'actionner la pompe avec l'index, le pouce coté intérieur du manche, et pincer fortement jusqu'à ce que ça décrante. On a ainsi plus de force qu'en appuyant avec le pouce sur la pompe. Tous les couteaux ont pu être ouvert et fermé avec cette technique. Je rentre à Thiers demain, et on va faire en vitesse une vidéo explicative avec Hélène pour montrer ça.

Mais encore une fois, je suis vraiment, fondamentalement désolé de cette grave blessure, occasionnée par un couteau sorti de mon atelier. Je sais que rien ne va pouvoir vous rendre vos 6 semaines, et réparer les difficultés de la rééducation. Mais faîtes moi savoir ce que je peux faire pour essayer de compenser, dans la limite de mes compétences. Un couteau custom, un Thiers doré (de la série perfectionnée), peu importe.

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Ah ben voilà, reçu au moment du petit déj...

Les plus: -Bravo pour la logistique
-Design original
-Prise en main agréable pour un tôle pliée (bien mieux qu'un Douk Douk perso)
-Ouverture virile mais sécurisante une fois bloquée
-Plutôt bien coupant en sortie de boîte

Les moins (et là il faudra faire gaffe sur le contrôle qualité…): -Lame complètement décentrée juste limite au frottement lame/tôle (que je viens de quasi régler par petit forçage ça et là)
-Petit jeu latéral (réglé aussi par matage)
-Jeu antéro postérieur (et là je ne sais rien faire... )

Bref, regret ? Je sais pas trop... Je dirais que ce Thiers aurait été au top avec un meilleur contrôle qualité avant l'envoi

Merci pour ta "review"!
Ce n'est pas réellement un problème de contrôle qualité: j'ai constaté un certain nombre de problèmes, et j'ai à chaque fois tenté de déployer tous les efforts nécessaires pour les solutionner. Tous n'ont pas pu l'être, hélas. J'ai expliqué le pourquoi des lames décentrées, et aussi que j'ai laissé passer, car ça n'affecte en rien la fonctionnalité du couteau. Le jeu latéral, c'est autre chose. Pour des raisons assez peu claires, certains couteaux passaient de "petit jeu latéral" à "serré à mort au point que la lame ne pivote qu'avec grand peine". C'était à trois minuscules coups de marteau près. J'ai tenté de me réduire le jeu autant que je pouvais, mais il en restait alors quand même un chouilla. Le jeu "antéro-postérieur" (je suppose que c'est le jeu "de bas en haut") ça c'est pas normal. C'est au niveau du cran, que je pouvais ajuster petit à petit, et normalement je n'ai laissé aucun couteau sortir avec du jeu dans ce sens là. Mais à certains moments, j'ai aussi été gravement crevé, et il se peut que ma vigilance ait été surprise. Si on se voit sur un salon, je t'échangerais le couteau. Plus généralement, il va falloir qu'on voit ça, les éventuels retours...

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Je ne sais pas si c'est le même problème, mais quand je ferme le couteau
la lame ce bloque dans cette position:


la faute à ce petit cran


pour la fermer complètement, je dois réappuyer sur la pompe (avec les doigts sous la lame )
ou forcer comme un malade avec un grand clac de fin…

et mon décentrage avec le bout qui frotte...

Eh bien, ça peut paraitre surprenant mais... il faut "forcer comme un malade". C'est la procédure à suivre. Mais de la même façon qu'on tient et utilise un casse noisette, les doigts bien à l'extérieur. La petite bosse qui assure le maintien fermé a été surdimensionnée, ce qui provoque cette impression de "cran", mais qui n'en est mécaniquement pas un. C'est plus comme on trouve sur le talon des cracras, sauf que là il n'y en a qu'un seul, et il est en fin de course. J'ai monté je crois une vingtaine de couteaux sans trop y toucher, me disant qu'une fois qu'on sait, ce n'est plus un problème. Mais Andrea et Hélène ont insisté sur le fait que c'était bizarre. Le problème, quand on fait de la série, c'est qu'on prend très vite l'habitude d'une chose, qu'on chope les bons gestes, etc, et on sous-estime la manière dont le reste de l'humanité perçoit comme anormal ce qui, pour soi, est normal. Pour tous les autres couteaux, j'ai bien descendu cette bosse au polissage du talon, et le coté "cran" est plus limité. Je n'ai pas repris la première vingtaine. J'aurai probablement du. Le couteau anormal est aussi gratuitement échangeable sur un salon. Par contre, pour le décentrage, si c'est effectivement pas très joli, comme il n'y a aucune sorte d'inconvénient pratique ou de défaut fonctionnel, je considère que ce n'est pas un "vrai" défaut, même si évidement je vais m'efforcer de régler le problème.

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Ai-je eu tort de "rusher" pour que vous l'ayez à Noël? Probablement. Ca m'a imposé une cadence de malade de dingue, et j'ai du faire, au moment de la prod, des choix de priorité qui conduisent à des couteaux qui, pour certains d'entre vous, ne vous satisfont pas entièrement. C'est vraiment pas top. Pour autant, certains problèmes sont inhérents au fait que c'est une "série test", et la seule manière de les régler aurait été de simplement benner les pièces concernées. C'est pas joli de parler d'argent, mais c'est une réalité qui commence à me revenir en pleine gueule: tout ce qu'on benne, c'est autant qui ne permet pas de rembourser les frais. J'ai eu déjà un nombre de problème qui a dépassé mes prévisions (la faute au manque d'expérience: il ne m'est pas venu à l'esprit que les spécificités de ce projets multiplieraient colossalement le nombre et la "gravité" des emmerdes techniques que j'ai pris l'habitude de gérer sur des prods plus traditionnelles, à cause de leur nature foncièrement différente), des dépenses associées inattendues, et il reste à peu près certain que je ne vais toujours pas pouvoir me payer, même symboliquement, pour encore un ou deux mois (conséquence: il y aura des Eustaches à Strasbourg). Du coup, c'est vrai, j'ai laissé passer des trucs qui, dans l'absolus, auraient du être solutionnés plus profondément, ou carrément foutus à la poubelle. La contrainte que je me suis mis tout seul, de livrer avant Noël, qui a d'ailleurs été manquée en partie (pour les D2), était probablement stupide.

Je vous prie de m'excuser pour mes manquements. Je n'ai pas pour objectif de vous prendre pour de cons et de vous refourguer de la merde. Je suis probablement un peu dépassé par ce truc. Je vais essayer de me ressaisir.

C'est déjà décidé qu'on ne va pas lancer la vraie série de suite, on va encore faire une pré-série de paufinage. D'ailleurs, à cause de la "casse" etc, on a plus assez de manches pour monter les D2. On va les livrer avec la nouvelle configuration de ressort, qui est plus souple. Puis monter les bagues laiton avec un outillage spécial. Perfectionne le perçage des manches. Etc...

[Damienandcoinc]

Une remarque de Blue

J'ajoute une photo par rapport à ma remarque poster ici : Clic !
Au vu des photos postées par vous je me demande si cette déformation est normale...

[Damienandcoinc]

Et la réponse de Geoffroy

Merci à tous pour votre soutien en dépit de mes erreurs! Bon, je me repose encore un peu (Hélène n'est pas encore rentrée, je risquerais de faire des bêtises si je prennais des initiatives), mais à la rentrée on rattaque.

En tout cas, je note bien que vous préférez tous que je prenne mon temps pour vous sortir des D2 améliorés. Et je vous avoue, ça m'arrange. Ca me donne l'occasion de refaire une pré-série de manches modifiés et améliorés, et me laisse le temps de peaufiner ma méthode, et aussi de rationaliser certains trucs (par exemple, sur ceux de Noël, faute de temps, j'ai fait beaucoup de polissage à la main, dorénavant ça se fera au tonneau ou au vibreur pour fluidifier le process).

Par rapport aux manches, pour y revenir: l'espèce de renflements, bien qu'initialement non désiré, et normal, et est une conséquence du mode de pliage adopté. J'avoue que j'aurais aimé que le manche soit bien plat, mais, hein, on ne peut pas tout prévoir dès le départ. En l'état, on ne peut pas remédier à ça de façon évidente et simple. Mais je n'y renonce pas non plus. Il serait peut-être possible, moyennant un autre outillage (donc investissement, donc pas tout de suite), de taper les manches pliés avant tremps de façon à corriger ça, fixer plus précisément la courbure, façonner proprement le trou arrière (qui est un peu patatoïde à la suite du pliage), etc... et peut-être même percer le trou d'axe, de part en part, à voir. Mais pour ça, ne vous attendez pas à une résolution rapide.

Au risque de choquer, pour moi la lame qui n'est pas centrée en position fermée est certes inesthétique, certes améliorable, mais fonctionnellement sans aucune incidence, et donc se trouve plutôt en bas de ma liste de priorités. J'espère surtout que ce problème disparaîtra alors que je règle d'autres soucis, eux fonctionnels, au niveau de l'axe, en comptant sur le fait que c'en soit un symptôme secondaire. Mais il se peut que des déformations du manche à la trempe, ou d'autres facteurs, jouent là dedans de façon ténue, et qu'il ne soit pas évident de rattraper ce petit défaut. Et bien même dans ce cas, j'estimerais le couteau vendable, car un détail esthétique très secondaire ne doit pas mettre en péril tout le projet, en bouffant la marge à cause d'un taux de rejet élevé. Celà dit, avec deux potes qui travaillent chez Cognet, je pense qu'on devrait pouvoir finir par régler ce problème, et en tout cas je m'y emploierais. Mais je voulais juste être très clair là dessus, que mes standards de fabricant (liés à mes contraintes) ne sont pas forcément les vôtres. Après, on est pas des bêtes, si y'en a à qui les lames pas centrées sortent par les yeux, on peut faire un tri rapide en fin de chaîne et leur garder les meilleurs.

[Damienandcoinc]

Là, on parle risque de copie chinoise et protection, brevet, etc...

Normalement, avec un brevet français et un brevet américain, je devrais pouvoir pas mal empêcher les contrefaçons de circuler. Si l'extraterritorialité du droit américain peut nous emmerder pour beaucoup de choses, dans ce cas ça joue plutôt en ma faveur: en principe, je peux faire fermer administrativement n'importe quel site qui livre aux USA, et faire confisquer toute contrefaçon qui rentre sur le territoire américain. Bon, c'est théorique, mais ça fait tout de même une belle épée de Damoclès. Mais surtout, en pratiquant un prix de vente faible, je décourage la contrefaçon. Mais surtout, et c'est pour ça que pour l'instant je "reste en France", avec la forme si distinctive, une bonne campagne de pub est en fait la meilleure des défense: si le produit devient connu, facilement identifié, la contrefaçon prend beaucoup moins. Mais c'est pour ça que je prend bien mon élan pour le lancement international/américain, faut pas foirer le départ, sinon ça produit l'effet inverse: faire connaître le modèle aux concurrents mais pas au grand public, ne pas l'implanter, et donc en fait créer un marché pour les contrefaçons.

[Jerry Lee]

Et Geoffroy répond et explique...

si vous avez des questions ou des remarques, à m'interpeller ici.

voila ce qu'un "journaliste" (ou devrais je dire pigiste?) d'ici bas
aurait dû faire avant d'insulter un: artisan ou industriel du coup je sais plus

[Damienandcoinc]

Et là, on a Freddy qui se réveille... Au bout de 120 pages quand même...

Bon, y’a pas des masses de retex sur ce couteau, c’est dommage, parce qu’en plus les designers/fabriquants sont présents.
Moi, j’avoue ne pas avoir participé à la CG parce que voyant le design, j’avais peur que lors de la manipulation « ouvert/fermé », la paume de la main soit « pincée » par les ouvertures.
Qu’en est-il ?
Et l’acier utilisé actuellement, il tient la coupe ?
Et un modèle en D2 ou en XC60 serait diablement sexy….
y'a moyen d'avoir un manche avec le meme traitement qu'un manche de Douk (pas un coating noir mais un "brunisage")?

Réponse d'utilisateurs :

Salut Freddy

J’en ai commandé deux, un en 14C28N manche inox et l’autre en XC75 avec manche noir.
Perso je trouve ces petits couteaux très sympas. Je dois dire que jusqu’à présent, mes déambulations couttelistiques ne m’ont pas amené sur les pistes des Thiers. Sa forme ne m’emballait pas, je n’avais certainement pas encore vu le couteau qui faisait tilt.
Là, le concept a fait mouche, et j’aime beaucoup. C’est un couteau très léger et très agréable pour la table ou le casse-croûte, il est en plus très plat et ne prends pas de place dans la poche. Je trouve le mécanisme bien né et donc bien pensé. Un poil dur à manipuler pour le moment. Je ne sais pas si toutes les dames pourraient le débloquer facilement. Par contre il est bien en mains. Je pense qu’il conviendra aux grandes paluches comme les miennes et aux plus petites également. Aucun risque de se pincer les mimines.
Sur le dessus du manche au niveau du talon de lame, on retrouve le marquage « légal » Thiers, et cerise sur le gâteau cela fait office de zone anti- glisse. Je ne puis parler du revêtement noir de mon exemplaire, puisqu’il est encore tout neuf et que j’en prends bien soin. Si à l’usage, il devait se patiner ou s’user sur certains coins ou recoins saillants, cela ne serait pas vraiment grave, mais ajouterait un charme de brocante bienvenu.
Je ne m’en suis pas servi pour des travaux de force mais, est-il fait pour cela ?

Par contre, il a fait quelques repas avec moi et ma maigre pitance bovine fût découpée avec brio, tout comme quelques tranches de saucissons, bien secs. Ce qui m’a permis de dire dans un des fils(ou celui-ci peut-être) du forum que cette forme de lame était fort bien étudiée pour l’assiette. Mais là, rien de neuf, puisque le dessin du Thiers doit être réfléchi depuis longtemps dans ce sens à mon avis.
Les lames, sont d’après ma médiocre expérience, très bien faites. L’émouture plate remonte bien haut et le tranchant est très fin. Ca coupe super bien. Je n’ai pas vu de différence entre le 14C28N et le XC75 à la coupe. Il est vrai que j’aime bien cet acier inox, que je trouve bien supérieur au D2. Cela doit être aussi une question de sensations sans doute. Je ne veux pas m’attirer les foudres des adorateurs du double D. Après une douzaine de repas et de coupes dans l’assiette porcelaine, je l’ai réaffûté avec le Kit Lansky et les barres céramiques lui ont redonné un excellent tranchant, identique à celui d’origine. Donc, pas de soucis pour moi à ce niveau. Il s’agit du 14C28N. Je me suis moins servi jusqu’à présent du XC75.
Conclusion, sans doute, un futur succès commercial pour peu que l’action soit bien menée. Je pense que c’est un couteau qui marchera bien en France et en Europe. Un petit bémol peut-être pour les Amériques ou il faudra sans doute une démarche bien ciblée pour les consommateurs qui sont face à un choix que je qualifierai d’extrême. Là je ne suis plus compétent.

Salut Freddy

…
Je me suis moins servi jusqu’à présent du XC75..

Cà tombe bien mon exemeplaire est en XC75 et comme je l'ai déjà dit il coupe vraiment bien, tranchant vraiment rasoir à la réception. Je n'utilise quasiment que ce couteau dans l'assiette depuis sa réception le 24/12 dernier. La patine est venue tranquillement au bout de 4 jours environ. Comme Sealence je trouve le système vraiment bien et pas dangereux du tout, le lock est très sûr. Vraiment ravi, je pense en reprendre un rapidement.
Franchement pour ceux qui hésite, vu le prix, sautez dessus çà en vaut la peine.

J'édite ce post en ajoutant quelques photos qui malheureusement sont de piètre qualité esthétique (l'APN est nul et le photographe bien pire) mais illustrent mes propos.



J'ai acquis 2 Thiers de G.G. manche inox, un avec lame en 14C28N pour moi (c'est mon premier pliant dans cet acier) et l'autre avec lame en XC75 pour un pote. À l'arrivée, les deux coupaient comme des rasoirs (rasage de l'avant-bras façon crâne de Yul Brynner).
Après environ 2 semaines d'utilisation (réception le 24 décembre), je suis littéralement séduit par ce couteau, sa ligne, sa lame, son acier et son système si novateur.

Ouverture virile, certains pour le coup regretteront l'absence d'un onglet souvent jugé inutile sur d'autres couteaux car la lame ne dépasse au maximum que de 7 mm du bord manche (contre 12,5 mm sur un Douk-Douk).



Fermeture assez dure mais dès le début j'ai d'instinct appuyé sur le lock avec l'index et ce n'est donc pas problématique pour moi. Faut dire que j'ai un Lone Star Hunter de Cold Steel dont la pompe extrêmement dure m'a habitué à cette méthode.

Je reviens à la comparaison avec le Douk qui a été mon schlass quotidien pendant près de 20 ans et bien entendu parce qu'il a sa part dans l'inspiration de Geoffroy (cf. page 1 de ce fil "Depuis longtemps déjà, j'admire, comme tout le monde, le Douk-Douk pour son élégance mécanique, et surtout le manche en tôle pliée.").
Le Thiers est un tout petit peu plus long (Thiers = fermé 116 mm, ouvert 198 mm - Douk avec bélière remontée = 111 mm fermé, 196 mm ouvert) et son tranchant est plus long car le ricasso est en biais comme le manche.



Pour ce qui est de l'épaisseur du manche c'est aussi très proche : Pour le Thiers 5,3 mm sous l'axe et 6,28 mm au niveau de la courbure de la queue de crevette, Pour le Douk 5,2 mm sous l'axe et 6,46 mm au plus épais. Résultat, à la prise en main, en ce qui me concerne évidemment, le Thiers l'emporte franchement grâce à la courbure de la queue et ce cran repose-pouce, ou index, généré par le logo T. remarqué par Sealence. C'est vraiment agréable dans la pogne.



Pour le poids, la différence s'accentue : 53 g pour le Thiers, 66 g pour mon Douk (même poids pour Douk classique et Douk inox 440). Cette différence de poids est logique puisque le Thiers ne comporte que 3 pièces (lame + manche + 1 rivet) alors que le Douk en est constitué de 6 (lame + manche + ressort + bélière + 2 rivets). Le Thiers grâce à son trou se passe de bélière, il a son ressort intégré au manche et surtout il a un blocage de lame !

Je ne peux qu'admirer une telle réussite mécanique alliant, comme je l'ai écrit quelques pages en arrière, simplicité minimaliste (3 pièces !) à la complexité étourdissante d'un origami alambiqué. Le système déclenche d'ailleurs l'enthousiasme spontané même chez les personnes les plus réticentes à apprécier nos jouets coupants. Pour tout vous dire, le pote qui a hérité du modèle en XC75 a quasiment passé un weekend d'hébétude à le manipuler. Je ne vois que le NIRK-Tighe popularisé par CRKT qui se rapproche de ce lock-back découpé dans le manche (manche composé de 2 platines, de vis, d'entretoises... donc tout de même bien loin de celui en tôle pliée du Thiers).



Enfin, reconnaissons que cette mécanique sophistiquée produit une légèreté, une pureté de ligne parfaitement réjouissante d'autant plus que chacune de ces découpes si esthétiques, au niveau du ressort et de la queue de crevette, se justifie par une finalité absolument fonctionnelle.



En deux mots : réussite totale.

J'ajoute en proclamant objectivement ma subjectivité que se passer d'un tel engin né dans l'Hexagone, à un tarif si accessible en plus, me semble paradoxal pour un amateur de couteaux français.

Bon, y’a pas des masses de retex sur ce couteau

Franchement, à part "c'est top pour le prix", j'vois pas trop quoi dire, système excellent (nan tu vas pas pincer tes ptits doigts), émouture nickel, le fil est légèrement convexe sur le mien, j'étais assez surpris de voir ça sur un indus de ce prix, j'ai pas tilté direct.
Franchement ce serait top le même système, avec une lame sheepfoot et un manche droit/bec de corbin, un clip au cul, ce serait un EDC de ville parfait.
Et faut garder le truc du marquage j'pense, ça permet de faire un beau cadeau, et la police comme la gravure sont grave bien gérées, ça fait pas couteau à 10 balles.

Le mien itou, c'est visiblement convexe.
Pas d'affûtage depuis que je l'ai reçu, cuir de temps en temps, et ça rase toujours. Évidemment je n'écrase pas le fil comme un bourrin en mangeant avec.
C'est pas mal le 14C28N, c'est mon premier dans cet acier et j'en suis agréablement surpris.
Et idem pour la gravure, c'est classe.

[Damienandcoinc]

Bon, là, ça reparle technique...

Hélène ou Geoffroy : petite question intéressée : Est-ce qu'il est envisageable de pouvoir récupérer les D2, lors du salon de Strasbourg ?

Ca risque d'être compliqué! En réalité impossible. J'escomptais reçevoir les nouveaux manches de présérie cette semaine, pour les ébavurer, ils auraient été pliés la semaine prochaine, je les aurais récupéré pour percer le trou d'axe et donner de la force au ressort, puis ça serait parti à la trempe, et j'aurais peut-être éventuellement pu en avoir quelques uns pour Strasbourg, mais maintenant c'est à peu près certain que c'est mort. Surtout que sur cette présérie, je dois absolument tenter sérieusement de faire du dégrossissage de polissage au tonneau/vibreur, parce que pour la série de Noël je me suis tout coltiné à la main, et industriellement c'est juste pas tenable. Il est donc impératif de valider aussi cette partie là du cycle de production, et il faut encore compter une petite semaine entre la livraison au sous-traitant et la récupération des pièces polies.

Mais à Strasbourg, j'aurais quand même quelques Thiers de la première présérie! Y compris des configurations de test qu'il faut vendre pour rentrer encore des sous (pour l'instant, je me suis payé le strict strict minimum, et du coup autant Liérande va bien, autant mes comptes persos tirent bien la tronche).

J'en profite pour annoncer au passage que l'émouture des lames D2 est encore plus fine que celle de la première présérie, et qu'on est donc enfin arrivé à l'objectif de finesse au tranchant que je visais. Oui, ceux que vous avez reçu étaient à mon goût encore trop épais! On dirait pas comme ça, mais les thiernois, quand ça bosse bien, ça émoud fin, parce que c'est vraiment ça qui fait la différence en terme de qualité de coupe, et de facilité d'affûtage. Les tables d'Andrea, ils coupent presque sans être affutés, et c'est aussi le but: même une lame martyrisée, pas entretenue, reste utilisable, et il n'y a pas besoin de beaucoup de boulot pour lui redonner du fil. Moi sur mon Thiers, avec la largeur et l'épaisseur de lame, surtout en 14C28, je pourrais presque descendre à du zero grind, mais industriellement c'est un peu risqué. Là on doit être à environ 2 ou 3/10e au tranchant après polissage, c'est pas mal. Mes cheveux, par exemple, mesurent un peu moins d' 1/10e d'épaisseur.

[Damienandcoinc]

Et là, technique sur un truc inutile...

AH AH AH AH AH AH !!!!
(rire maléfique)

Hommes de peu de foi! Depuis Nontron au moins j'ai un clip prototype sur mon exemplaire perso!
Bon, il est très moche. Très très moche. Excessivement laid. Ca me donne des haut-le-coeur. Surtout la grosse CHC en M4. Mais j'avais que ça sous la main.
Mais ça fait le taf. Et surtout, j'aimerais bien un clip ambidextre, et "low profile", qui fasse qu'on ne voit rien du couteau, comme si ça pouvait être un clip de stylo ou autre.
Mais le clip reste pour moi un thème un peu problématique. Car non seulement il doit être ambidextre, mais il doit en plus pouvoir se monter sur n'importe quel couteau de série, et être facilement démontable. J'ai pas mal réfléchi à la question, et je n'ai pas encore trouvé de solution technique qui soit réellement satisfaisante, et surtout industriellement faisable.

Bon là c'est moche effectivement car le clip masque les découpes originales du manche. Pourquoi pas un clip "fil de fer" ou beaucoup plus court avec un système réversible qui utiliserait effectivement le trou de la dragonne avec une entretoise mais de façon plus discrète. Du coup le clip deviendrait une option proposée aux clients et il n'y aurait pas besoin de percer le manche.

A vrai dire, que les découpes soient couvertes m'importe peu en soi. La fonctionnalité prime. Les découpes elle-mêmes ne sont qu'un sous-produit de cette logique fonctionnaliste.
J'ai pensé au clip en fil, mais comme le clip tôle, il y a tout un tas de problèmes techniques auxquels, actuellement, je n'arrive pas à trouver de solution satisfaisante. Dans tous les cas, il est évident que la solution passe par la trou de dragonne. En réalité, je l'ai même mis là précisément pour ça, parce que dans l'absolu je ne crois pas qu'on ait vraiment besoin d'attacher une dragonne à une couteau de poche, même si faire ce trou ne mange pas de pain. Mais d'ailleurs, ce que je n'avait pas prévu c'est que le pliage déforme légèrement le trou, qui n'est plus tout à fait circulaire. Avant trempe, il faudra probablement que je fasse passer une sorte de mandrin trempé dedans pour le remettre bien circulaire.

[Damienandcoinc]

Et là, on parle d'émouture...

Oui, j'ai vu passer les inquiétudes vis-à-vis de l'émouture fine. Déjà, ce n'est pas réellement un zero grind, il y a encore 2/10e au tranchant, et comme tous les autres, je finis avec un affûtage convexe. Ensuite, effectivement on est sur un couteau de poche, qui n'est tout de même pas conçu pour bâtonner dans du béton armé à coup de marteau-piqueur. Puis le D2, le principe, c'est d'être bien plus costaud que les aciers non-alliés comme le C75 ou C130. C'est un acier à outil quand même, on en fait des matrices de découpe, et ça tient dans ce rôle bien mieux que ne pourra jamais le faire aucun acier non-allié (sauf à foirer terriblement le traitement thermique). Par contre, c'est aussi plus pénible à affûter, et c'est donc précisément le genre de cas où on maximise encore les avantages d'une émouture fine. Surtout pour l'assiette. Mais si vous voulez, je vais faire des tests un peu intensifs sur une lame pour vous dire exactement jusqu'où on peut aller dans l'abus.

[Damienandcoinc]

Et là, ça se fight entre andouille de Guéméné, andouille de Vire et andouille du Val d'Ajol...

[Damienandcoinc]

Bon, l'heure est grave car il faut choisir entre deux finitions de manche : nous sommes en février 2019

Ouep! Dans le lot des manches de la présérie 2, j'ai fait quelques essais de modifications purement esthétiques, en plus des modifications fonctionnelles (limitation de la course de la pompe, entre autres). Il est à peut près certain que la vraie grosse série aura l'un ou l'autre de ces manches, et je vais probablement encore faire de nombreux autres essais, car ça améliore radicalement l'esthétique de la "queue de crevette".

la version "bio":


la version "mecha":


Oui, j'ai aussi produit vite fait un autre proto de variation de lame, à pointe rabattue, dont je vous mettrais les photos un peu plus tard. J'ai encore d'autres idées de lames. Maintenant, ça va être la période d'inflation stylistique pour proposer le maximum de déclinaisons sympas. Ce n'est pas dit qu'on les rende forcément toutes disponibles chez les revendeurs: elles seront en priorité disponibles sur notre site internet, quand il sera en ligne (fin mars, début avril en principe).

[Damienandcoinc]

Divulgâche : la version Mecha va perdre !