Mes chers amis, voici venu pour moi le difficile mais nécessaire moment de la repentance.
Il est vrai que face à une certaine agressivité de certains cézeneurs en réponse à mon topic, j’ai un peu tapé dans la termitière.
Il est vrai aussi que je m’attendais à voir arriver sur leur courtes pattes les teckels hargneux de la bien pensance, bavant et aboyant comme les roquets qu’ils sont habituellement.
Oui, je l’avoue, je pensais faire bondir hors de sa boite le nouveau clergé de la pensée unique, surpris en pleine lecture de Télérama ou Libé, criant braguette comme une vieille fille à la simple idée qu’on puisse penser se défendre avec une lame, voire la porter, dans ce doux pays de France où trente ans d’expérimentations sociales par la bobohitude ont apporté tant de bien être et de paix.
Oui, honte à moi, je pensais avoir affaire à cette sempiternelle armée de loques pédantes que l’on croise un peu partout dans la capitale, ces « morts-vivants » sortis de l’Histoire (comme les surnomme Alain Finkielkraut ) aux comportements d’inquisiteurs (« Et pourquoi donc portes-tu un couteau? ») décidant - à l’aune de leur idéologie en défaite - de la répartition définitive des bons et des méchants, avec ce sens inné de la caricature qu’ils partagent avec le Nouveau Cinéma Français.
Oui, je pensais faire face, comme à l’accoutumée, à de gros motards un peu cons, bataillant à coup d’extraits de bande dessinées et de petits simleys hilares…
Je m'attendais à essuyer des analyses psychologiques un peu frustes et rapides de la part d’amateurs de couteaux assumant si peu leur passion que - schizophrénie oblige - ils se sentent obligés d’expliquer à chaque ligne qu’ils s’en servent pour jardiner et couper des fleurs et des tomates.
Enfin, bref, je pensais, avec cette naïveté caractéristique de la clientèle des restau « U », affronter une fois de plus ces grandes gueules intolérantes de la gogoche triomphante, cette éliiiiiite intellectueeeeeeeellllllle, que le moindre adolescent prépubère de banlieue terrorise, mais, qui, sur les forums internet, enfle et se gargarise comme la grenouille de la fable.
Bon, force est de reconnaître que j’étais complètement dans l’erreur.J’ai découvert bien au contraire une fine équipe de gars sympas, ouverts au dialogue, posés, tolérants, qui gagnent à être connu.
Il est vrai que j’utilise in extenso le terme « bobo » mais ce sont encore nos camarades de banlieues qui ont trouvé le mot le plus juste en ce qui concerne notre affaire, à savoir le mot « bolosse ».
Les sociologues affirment que c’est une contraction de « bourgeois lopette », devenue « bolo », puis « bolosse ».
Le mot a d’ailleurs donné naissance au très beau verbe "bolosser".
Le bolosse étant... comment dire... une personne leucoderme, nettement embourgeoisée, pas trop portée sur l'affrontement physique, à qui il est légitime de foutre une rouste et de chourer son MP3...
Je m'incline donc devant la sagesse populaire et vote pour "bolosse".
Bon, enfin, je pourrais continuer à m'excuser pendant des heures de ma plume la plus appliquée, que cela ne me ferait pas pardonner autant que je le souhaiterais.
Je laisse donc un de mes artiste préféré vous dire ses excuses à ma place...
http://www.youtube.com/watch?v=Yf1pNdX5bjoTrès, mais alors vraiment très cordialement,
votre obligé.
Capone