Soie traversante

[bpc]

Traditionnellement, les manches doivent être démontables!
Pour changement de lame usée ou trop oxydées, récupération du manche, etc.…


2 situations pour les soies:

- manches soumis a de faibles efforts, couteaux de table, etc...
->un trou rond rempli de ciment ou un manche creux rempli d'étain fondu.

- manche soumis a de gros efforts, chasse, etc...
->trou percé sur perceuse horizontale, passage au carré avec une écouenne( "râpe" maison), matage à froid de la soie recuite, en sortie de manche.

Le manche est moins affaiblis car on a enlevé moins de matière.
De plus, un remontage est facilité, la soie reprenant sa place.


- des cas bâtards:
évasement a l'écouenne de l'entrée du manche pour caler le départ carré de la soie, comme sur des couteaux de chefs avec soie étirée.


On ne brule pas l'intérieur du manche avec une soie rougie, car la partie calcinée s'effrite avec le temps et la soie prend du jeu.


Maintenant, on fait un gros trou que l'on remplit d'epoxy.….et vogue la galère.
C'est pas démontable.
Après, ça fait des parois de manche bien faibles, alors qu'en plus il n'y a quasiment jamais de virole pour le renforcer.

Mais bon, heureusement, la colle époxy consolide très fortement et les couteaux ne servent surtout que le temps des "tests"!

[Jonathan P.]

Y'avait eu un chouette tuto (GM je crois) pour percer des trous à partir des deux côtés du manche, qui se "rejoignent" tout pile.

[juanin]

Y'avait eu un chouette tuto (GM je crois) pour percer des trous à partir des deux côtés du manche, qui se "rejoignent" tout pile.

C'était pas ça ?

Une technique que j'ai lue et testée:
Tu utilises un clou comme axe en repérage, fixé juste à la verticale (sur le socle) sous la mèche de ta perceuse sur colonne. Tu poses le cul du manche centré sur le clou, tu le tiens fermement à la main, et tu perces tes deux ou trois trous pour faire l'ouverture. Les trous seront convergents vers le clou. Magique
Puis finition comme tu peux (scie, lime ciseau).
Le plus délicat dans l'opération c'est qu'il faut une mèche fine comme la lame (ou plus fine), et longue comme la soie pour percer une dizaine de cm. Elle peut se tordre facilement.

La deuxième option facile c'est de faire un gros trou (même méthode) qui sera rempli d'époxy et de le cacher avec la garde ou mitre, ou ce qui en tient lieu sur un nordique.

Pour l'ajustage les finlandais utilisent un fer au même gabarit que la soie, qui est chauffé au rouge et forcé dans le manche simplement déjà percé. Je pense que c'est surtout valable pour une soie traversante qui va être ensuite rivée au cul.

[G-M]

Ouais c'est pas moi c'est sûr

[rahansor]

On ne brule pas l'intérieur du manche avec une soie rougie, car la partie calcinée s'effrite avec le temps et la soie prend du jeu.

Si c'est fait de cette manière pour le perçage complet du manche avec la soie au rouge, je veux bien te croire, mais alors là bon courage à ceux qui voudraient percer comme ça!

Maintenant, on fait un gros trou que l'on remplit d'epoxy.….et vogue la galère.
C'est pas démontable.
Après, ça fait des parois de manche bien faibles, alors qu'en plus il n'y a quasiment jamais de virole pour le renforcer.

Mais bon, heureusement, la colle époxy consolide très fortement et les couteaux ne servent surtout que le temps des "tests"!

tout le monde dans le même panier! allez hop!

[bpc]

tout le monde dans le même panier! allez hop!

Faut bien animer un peu!!

[Bandit]

pour ma part, pas de ciment ou d'epoxy, perçages ajustés au mieux et si ça coince je chauffe le bout de la soie pour qu'elle finisse de faire son passage...

Je confirme, et c'est pas simple... Rien que percer droit à la perceuse (pas à colonne, trop facile) avec une longue mèche au diamètre de l'épaisseur de ta soie, c'est coton si on a pas l'habitude et éventuellement rattraper le trou par l'autre côté, puis repercer pour agrandir le 1er trou à la hauteur de la soie, puis tu testes et ca rentre pas bien ou ca coince, ré-ajuster sans abîmer, ça peut vite devenir une galère pour un amateur.
Naïvement je croyais que la forge était la partie la plus difficile mais à la fin du stage, je me suis aperçu que l'émouture et le façonnage du manche, en particulier sur soie traversante, demandaient un savoir-faire et une sacrée expérience, c'est-à-dire que même coaché, en faisant attention, ça peut vite partir en cacahuète
Merci au coach pour sa patience et sa capacité à rattraper mes travers

[rahansor]

en perçant à la perceuse à colonne, il y a moins de risque de partir en travers qu'à main levée... après c'est une question d'habitude... j'aurais ptêt dû te faire percer à la colonne...

[bpc]

Un truc particulier, un étau spécial pour assembler les couteaux de table( ici, a Solingen):

[Fr@nk]

c'etait nwar : viewtopic.php?f=23&t=36664

[bpc]

Le perçage horizontal dans l'"Art du Coutelier":






avec un touret de coutelier actuel:

[Bedreskungs]

Perso les manches que j'ai reconstitués pour couteau de chef c'était perçage à la perceuse à colonne. Un forêt long de diamètre moyen qui traverse quasi tout le manche, puis en vis-à-vis un trou avec un forêt fin pour la sortie au niveau du cul du manche, qui doit tomber dans le gros et être à peu près dans l'axe. Puis, un gros forêt pour élargir le trou sur les premiers centimètres après la virole. Ensuite, j'agrandissais encore le départ (parce que les soies sur ces anciens couteaux sont assez épaisses au début, ça s'affine progressivement) avec un ciseau à bois étroit. À cette étape, c'est pas grave s'il y a du jeu, vu que le tout va être comblé ensuite.

Ensuite, on fait fondre le ciment et on le coule dans le manche pour le remplir, en parallèle on fait chauffer un peu la soie et on l'enfile dedans. Plus qu'à laisser refroidir, une fois durci le ciment qui a débordé s'enlève très facilement, ne serait-ce qu'en grattant avec l'ongle. Et plus qu'à mater la soie sur une rosette. Le ciment coutelier une fois que ça a pris c'est très costaud, et le gros avantage comme a dit bpc c'est que c'est démontable en cas de souci !

Quelques photos que j'avais faites sur l'un des miens :

[ETPhonehome]

Pour le percement droit avec une perceuse à colonne c'est nwar qui avait ouvert un sujet sur une méthode qu'il utilise:
viewtopic.php?f=23&t=36664&hilit=percer+droit
Elle est mieux expliquée et en images sur son blog:
viewtopic.php?f=23&t=36664&hilit=percer+droit

J'ai fait quelques montages sur soie riveté au cul dont certains en ayant assez correctement ajusté le puis de soie pour ne pas avoir à rajouter de colle au montage.
Pour ne pas se louper il faut d'abord poser la soie (avec la férule/virole déjà en place) à plat contre le flanc du carrelet et en marquer le contour, puis reporter la forme et la position que devront avoir les deux orifices d'entré et de sortie sur les extrémité du carrelet, pour repérer l'axe de son futur percement

Comme les soies sont plus haute côté lame qu'à leur autre extrémités j'ai percé un trou droit traversant complètement le carrelet avec une mèche de diamètre égale ou légèrement inférieur à l'épaisseur de la soie. Puis deux autre trous partant en V pour rejoindre le premier une peu avant l'orifice de sortie.

Et après c'est un assez long travail manuel pour que les trois percement de rejoignent et forme un puis épousant la forme (en général de section rectangulaire) dégressive de la soie jusqu'au point ou doit déboucher;
La plupart des outils que j'utilise pour cela sont visibles sur une photo visible sur cette page:
viewtopic.php?f=23&t=36660&hilit=montages+nordiques&start=15
Il manque juste sur cette photo un fin et long ciseau à pois plat de 4 mm de large dont j'ai un peu modifié l'épaisseur.
pour vraiment ajuster au plus serrer je suis obligé de faire des essais répétés en entrant la soie un peu en force pour repérer les endroit à rogner pour arriver à e fin l'enfoncer complètement.

C'est pas vraiment très difficile faire mais c'est assez chronophage et un peu barbant pour bien le faire avec ma méthode.
Et encore je n'ai fait ça qu'avec des soie droite, pour les soie courbées je laisse ça à plus patient et habile que moi.

Edit
Je viens de retrouver le descriptif de ma méthode déjà poster sur mon thread:
Pour la théorie voilà ma méthode personnelle:
- positionner la férule sur le soie (si férule prévue)
- poser la soie sur le carrelet (avec férule calée à l'extrémité côté futur entrée de la soie)
- tracer les contours de la soie sur le carrelet pour situer l'axe de percement.
- reporter aux deux extrémités du carrelet les futurs largueurs des trous d'entrée et de sortie de la soie
- puis prendre en compte l'épaisseur de la soie pour dessiner la formes de ces deux trous.
- prendre une mèche adaptée (assez longue pour traverser le carrelet et d'un diamètre au plus proche de l'épaisseur de la soie)
- percer côté entrée de soie , comme la forme de la plupart des soie est en V faire 3 percements (un droit au milieu et deux en biais partant des deux côté de la largeur du futur puits de soie) qui doivent bien tous déboucher au point de sortie de la soie.
- utiliser une scie à guichet pour réunir les trois trous percés en découpant les parties qui les séparent.
- utiliser un ciseau à bois fin pour donner un forme rectangulaire au puis de passage de soie.
- puis ajutage avec rifloir, rappe à bois et lime assez long et fin en essayant régulièrement d'enfiler la soie pour voir où ça coince (petite lampe à prévoir pour voir l'intérieur du puis)
- la méthode est assez longue mais si le puits est bien ajusté et que la soie rentre en force il n'est pas nécessaire d'ajouter de la colle et la soie une fois matée est parfaitement maintenue.
- on peut aussi finir par la méthode japonaise en chauffant la soie mais ayant peur que cela détrempe le lame je n'ose pas utiliser cette méthode. Sur deux de mes premiers montages j'avais taillé des morceau de taule aux dimensions de la soie qui chauffées à rouge avait fini les puits par brulage, mais c'est du travail supplémentaire et je suis fainéant.
'- puis couper l'extrémité de la soie à là bonne longueur, enfiler la rondelle ou le pommeau, et maté le bout pour riveter la lame.

Une méthode plus rapide et moins fatigante est de percer un puits large et de remplir à l'époxy, c'est ce que pratiquent certains fabricants de puukko (surtout pour les soies non traversantes), mais moi ce n'est pas mon truc.

[Dans nos bois]

Pour le montage sur soie courbée la méthode que j'ai apprise et j 'utilise est de faire un trou de 4mm du coté lame dans le manche en s'arrêtant avant la courbure du manche , un trou de 3 mm au cul du couteau en formant un angle pour retrouver la galerie précédente. Il reste ensuite a evider avec parcimonie a l'aide d'écouennes de taille différentes en vaillant a retirer un minimum de matière et faire le trou le plus fidèle possible à la forme de la soie. (les premières fois, se repérer dans les largeurs longueurs et epaisseu du manche ….. crise de nerfs!)

Apres montage au ciment coutelier et matage sur la rosette au cul.

la soie droite c'est déjà bien plus simple., un perçage a la perceuse a colonne sur une pique centrée, d'abord au tres fin pour avoir une sortie de la soie sur un petit trou, puis suivant le calibre de la soie. et finition a l'écouenne aussi.

chauffer la soie à rouge (ca c'est du "forge in fire ") ca modifie les qualités de l'acier (sur un acier auto-trempant comme le 90mcv8, la soie est bonne repasser au recuit à doux !) et le bois chauffe ca bouge , la partie calcinée part en poussière et ne vas pas être bien solide dans le ciment coutelier .

voila pour ma methode

[phd29]

Justement dans forge and fire,les membres du jury j Nielsen,David Baker,Jason Knight,ils n’aiment pas du tout la soie chauffée au rouge et enfoncée à force , ils disent que ça crame le bois ou la corne et ça fragilise….