Great Eastern Cutlery

[Psyann]

Les mômes, c'est juste des chieurs
La famille, c'est pire

Tellement vrai

[baalot]

Or donc derechef, je me retrouve en vacance dans la riante contrée qui a vu grandir ma chérie, la seule, l'unique, celle qui sait trouver les mots pour gâcher une bonne flemme au soleil comme pas deux.

Je passe donc un moment plutôt agréable, légèrement teinté de nostalgie suite à la perte dudit couteau, mais nimbé de fierté quand même du fait que j'arrive à passer outre. C'est cool quoi. En gros. Quand j'arrive à me planquer assez longtemps pour flemmarder tranquille quoi. En plus je mets un point d'honneur à flemmarder le plus possible, parce que dans ma tête, le couteau n'a pu tomber qu'a un endroit: les tabourets hauts sur lesquels on s'est installés quand le beau-père à offert une glace au goûter à mon fils. Rapport à ce qu'on m'avait élu volontaire pour accompagner pour les courses. Rapport à ce que y avait des équipes avec les filles d'un côté, et nous qu'on fait les courses...

Profitant d'une brèche dans le système de détection du foyer, je suis avachi dans le canapé entrain de bouquiner. Malgré sa position découverte, c'est mon endroit préféré de ma maison. Confortable, et stratégique. Depuis ce canapé on a un point de vue sur la terrasse, et les chaussures que ce con de chien fauche pour embarquer dans sa niche, sur la porte d'entrée au cas où le voisin malpoli voudrait venir faire le malpoli (ça c'est vu), et sur la cuisine. Toujours garder à l’œil la cuisine et se faire pote avec le/la cuistot, c'est la base d'une vie saine et heureuse.

Et, allongé là, je me dis que quand même, c'est pas de chance d'avoir fait tomber ce couteau sur un tabouret alors qu'allongé sur le canap' il n'est pas tombé. Vu que j'ai fouillé deux fois le canap'. Bon, tant pis. Mais bon, ça me tourne dans la tête. Bon, tant pis, on lit. Bon, il est pas top ce livre en plus... Bon, pas tant pis, on revérifie.

Je plonge la main entre les deux "coussins" de l'assise, bien profondément, et j'en sors... Un pion de bataille navale. Pff. Nul. Oui mais... Lors de mes précédentes fouilles, je ne l'avais pas trouvé… Je replonge et ressors... Un gros mouton de poussière... Pff. Nul. Oui mais... Troisième passage, une pièce de 20 centimes. Oui mais... Et là, l'impensable. Au quatrième passage (6ème en tout), calé bien profondément et latéralement dans un recoin, tassé avec son dos lisse qui ne dépasse même pas, mon couteau !

Et je me rends compte que je suis content de le retrouver pour de meilleures raisons que celles qui faisaient que j'étais triste: parce que je l'aime bien, il est mignon et pratique. Je l'annonce à tout le monde, il s'en foutent et font semblant de s’intéresser parce qu'ils voient que je suis content. Du coup je passe d'encore meilleures vacances, je suis plein de joie et d'amour familial. Et puis c'est l'heure de l'apéro. En plus.

[couper au couteau]

[AxelThailand]

[you]

C'est beau.
Et drôlement bien écrit.
J'ai souri.
Merci pour ce moment.


(#SecondDegréFree)

[freddy1]

Hahaha, bravo!
Dans les recherches de couteaux disparus, quand on a éliminé le "probable", il reste l'improbable.

[phd29]

Bravo Baalot ,tu y feras beaucoup plus gaffe maintenant que tu as senti le vent du boulet...Merci pour cette histoire sympa qui finit bien.….ici perdre un coutal on sait ce que cela représente.…

[Alexdeden]

Super.

Et ça me fait penser à ce que je vérifie chaque fois que j'égare un objet (je parle d'un truc égaré dans un environnement familier, pas perdu au milieu d'une foule ou dans un torrent furieux) que je retrouve ensuite : Il est là où logiquement il doit être et si on ne le trouve pas c'est que jusqu'ici on a mal cherché.

Facile à dire après coup.

[fanfouet]

C'est beau, félicitations baalot.

Coïncidence j'ai moi aussi retrouvé ce matin un Victorinox Farmer perdu il y a plus d'un mois. Perte mal vécue : fouilles intensives, enquête, soupçons... moche. Je me foutais du couteau en question (30 balles, indus, c'est pas la mort)...c'était pour le principe. Je ne comprenais pas : le couteau était a priori rangé dans un étui, au fond de ma poche et j'ai perdu le couteau ...mais pas l'étui. Incompréhension, rage, angoisse existentielle.

Et ce matin, alors que le deuil était presque fait et je nettoyais gaiement ma bagnole en écoutant les oiseaux gazouiller j'ai décidé de sortir mes gants de secours du vide poche de la portière conducteur (ce que je ne fais jamais, parce que je nettoie ma voiture comme un sagouin). Et surprise, joie, félicité : le Farmer était là, douillettement installé au fond du gant gauche. Peut-être que je l'ai mis dans le vide-poche sans y penser et que les cahots de la route l'ont précipité dans le gant. Peut-être que des aliens l'ont kidnappé et me l'ont discrètement restitué après avoir, en vain, tenté de lui sonder le rectum. Le mystère est complet mais le Cosmos est juste.

[DjMerguez]

Moi j'ai remarqué un truc. Il m'arrive aussi de perdre un couteau. Quand je me mets à sa recherche, c'est systématique, je le retrouve toujours au dernier endroit où j'ai cherché.

[abouaswad]

alléluia !
mon PHM était aussi dans les tréfonds du canapé, refouillé par acquis de conscience hier soir avant d'aller au pieu !

[freddy1]

C'est une conspiration des canapés !

[Damienandcoinc]

Bravo baalot !!! :thup:

Sinon, oui, les canapés, c'est le mal... Et les fauteuils de cinéma aussi !

[Benza]

Quand je me mets à sa recherche, c'est systématique, je le retrouve toujours au dernier endroit où j'ai cherché.

Très bonne celle là !

[baalot]

alléluia !
mon PHM était aussi dans les tréfonds du canapé, refouillé par acquis de conscience hier soir avant d'aller au pieu !

Ah ! Cool.

C'est vrai qu'une fois sur deux le truc est dans un endroit ou on a déjà cherché. La deuxième fois sur deux en général, c'est perdu. Comme mon petit rambler que j'ai paumé lors d'un jour ou je courrais. Lui, il est perdu. Probablement pas pour tout le monde, mais pour moi si.