
Elle est quand même vicieuse ta belle mère de l'avoir planqué dans un endroit où tu avais déjà cherché….
BetterCallSal a écrit:Elle est quand même vicieuse ta belle mère de l'avoir planqué dans un endroit où tu avais déjà cherché….
baalot a écrit:Or donc j'étais chez mes beaux parents. Il faisait beau, mais là-bas, quand on est un couteau, la vie n'est qu'une longue nuit de novembre froide et bruineuse, dont les ténèbres bruissent des froufroutements malveillants de créatures dangereuses. Mais comme y fait beau et qu'on picole, je me méfie jamais.
J'enfile donc mes plus beaux atours, atours dans les poches cargo desquels j'insère, outre mon porte-carte, un briquet, un téléphone et un bout de papier, mon joli lambfoot d'Achille. Ainsi lové dans la chaleur protectrice de cet abri quasi maternel, le petit couteau s'enhardit et se risque même à sortir plusieurs fois par jour, pour couper un bonbon équitablement, éplucher une pomme, trancher l'un ou l'autre agrume nécessaire à la préparation de liquide de picolage.
Un soir, frais comme un vestiaire des hommes de hall multisport de province en fin de week-end, je mets la main dans la poche pour y trouver... Un porte carte. Et un bout de papier. Ainsi qu'un briquet. Dans l'autre poche, un téléphone... Fifi aurait fugué ? Je n'ose y croire. Et à la fois l'angoisse m'étreint. Modérément mais immédiatement, je m'étais juré de le remettre dans ladite poche, qui ferme bien, après chaque usage. S'il n'y est plus, c'est qu'il en est tombé à l'insu de mon plein gré, s'il en est tombé à l'insu de mon plein gré, ptet qu'il est perdu...
Deux heures de recherches diverses plus tard (Poches, sac de voyage, autres vêtements, sac de la gamine, poches, tiroirs et vides poches accessibles, garnitures et coussins des fauteuils, canapés et lits utilisés, poches, chemins et pistes parcourus, maillots de bain, voiture de fond en comble, niche du chien, qui dort avec des objets qu'y nous pique, poches, lave-vaisselle, évier, toilettes, poches...), il faut me rendre à l'évidence: le bidule est paumé.
Donc là, tristesse. Maussaditude. Dépressivité. J'erre, refouillant des endroits déjà fouillés, de mauvaise humeur. Je joue vaguement avec les gamins, j'aidouille à moitié à la cuisine, de mauvaise grâce. Parce qu'en plus, je suis forcé de m'en rendre compte: tout le monde s'en fout. Enfin, ils sont embêtés de me voir chiant, mais de ce couteau là, y s'en foutent. Et finalement, est-ce qu'ils n'auraient pas raison ? Qu'est-ce qui me rend triste en fait ? Et bien si je veux être tout à fait honnête, ce qui m'embête le plus à ce moment là, c'est que j'ai paumé un truc rare. Que je pourrais pas en avoir d'autre, mais surtout que je ne fais plus partie des "rares" à en avoir un. Et en second juste, que c'était un beau et bon couteau. Mais loin derrière.
Alors bon, comme c'est les vacances, et que j'ai la chance d'être avec mes enfants adorés, je décide d'en profiter, et de me dire que tant pis. J'y arrive en me disant qu'un couteau comme ça qui ne sert pas sous prétexte qu'on risque de le perdre, c'est dommage. Comme un oiseau en cage genre, en moins dommage. Et que ya d'autres trucs dans la vie. Donc hop, je sors mon canif de Julien Maria, que j'alterne avec un victorinox vintage "safari", je profite des vacances avec la famille, et pif, ça fait de moi un gars meilleur. En tout cas meilleur compagnon de jeu de petits chevaux avec les gamins.
baalot a écrit:Une preuve de plus que c'est un coup de la belle-mère et de son lave-vaisselle maléfique.
Âchille a écrit:Ca donne une idée du pourquoi le marché est un peu …. tendu
Â
Utilisateurs parcourant actuellement ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 4 invités