DagueHaubert a écrit:en deux-trois lignes :
deux nuances différentes, deux états de recuits différents, deux procédés de fabrications différents, deux épaisseurs différentes … est-ce que tes traitements thermiques sont les mêmes ? … bref, y'a assez de raisons pour que les couleurs soient différentes, même si on admet que ton attaque chimique de révélation est strictement la même dans les deux cas.
Cela dit, je ne sais pas ce que ta question signifie, mais si tu demandes si le procédé de laminage peut impliquer une macrostructure différente, la réponse est oui; le laminage à froid va écrouir l'acier davantage que le laminage à chaud, étirer la fibre et resserrer les joints de grains tandis que le laminage à chaud va grossir les grains et les carbures, notamment la cémentite de joints de grain, visible lors de la "patine".
salut,
le laminage à chaud peut être un bon moyen de diminuer le grain. Dans certains une succession de déformations fortes (plus de 30%) et de cycles chauffage/refroidissement permet une réduction du grain de plusieurs points. C'est ce que l'on appelle la recristallisation, c'est un phénomène qui explique sans doute en grande partie l'amélioration de la structure d'une lame dans le cas du cold forging...
PS : Extrait de
Recristallistion dynamique dans les aciersLES IMPLICATIONS INDUSTRIELLES :
Les procédés de mise en forme à chaud des produits sidérurgiques ne sont plus seulement des
procédés de mise en forme dimensionnelle mais, aussi, de véritables traitements thermomécaniques (voir
par exemple [28]). Ils induisent une microstructure "sur mesure" du produit ou du demi-produit, en
particulier par un contrôle de la taille de grains austénitiques ou ferritiques à chaud. Même dans le cas des
aciers au carbone, ce contrôle de la microstructure austénitique à chaud permet d'agir sur la structure finale
du produit. En effet, la nature et la cinétique de la transformation de I'austénite au cours du refroidissement
sont fonction de la taille de grains austénitiques (et de la présence d'un éventuel écrouissage résiduel). Ce
contrôle de la microstructure à chaud permet ainsi d'optimiser les propriétés fonctionnelles du produit et son
comportement au cours de traitements thermiques ou thermomécaniques ultérieurs en aval du procédé
primaire de mise en forme à chaud. D'autre part, afin de respecter les tolérances dimensionnelles du
produit exigées par le client, il faut évaluer les forces exercées par le métal sur les outils car elles gouvernent
leur cédage. Pour toutes ces raisons, il est souhaitable de connaître la loi contrainte-déformation à chaud et
le cas échéant l'influence de la restauration et de la recristallisation dynamiques sur celle-ci.
Nous avons vu que la recristallisation dynamique fixe la taille de grains du produit en fonction de la
température et de la vitesse de déformation. C'est ainsi qu'il est possible d'utiliser ce phénomène, parmi
d'autres, pour obtenir la taille de grains recherchée. Mais il faut également tenir compte de la croissance
post-dynamique des grains qui peut être très rapide aux températures correspondant au début du
refroidissement après la mise en forme. Dans le cas du laminage à chaud sur train à bande des aciers de
structure austénitique à haute température, la taille de grains de la brame réchauffée est d'abord affinée par
des cycles successifs de déformation et de recnstallisation statique dans le train dégrossisseur. Par la suite,
en ce qui concerne les aciers au carbone, les conditions de laminage dans les cages du train finisseur
(températures, taux de déformation et vitesses de déformation) ne conduisent pas en général à la
recristallisation dynamique. Par conséquent, la taille de 'rains austénitiques de la tôle finie est déterminée
par la recristallisation statique après la sortie du laminoir.
En revanche, dans le cas des aciers au carbone microalliés et des aciers inoxydables austénitiques,
les éléments d'alliage peuvent, dans certaines conditions, ralentir suffisamment la restauration et la
recristallisation statiques dans les passes finales pour permettre le déclenchement de la restauration et de la
recristallisation dynamiques [28-301. Dans ces conditions, la croissance post-dynamique des grains
contrôlera la taille de grains austénitiques après laminage. Enfin, lors du laminage à chaud des aciers
ferritiques au chrome ou au silicium, la restauration et la recristallisation dynamique continue joue toujours
un rôle important dans l'évolution microstructurale du produit dans la train finisseur. La maîtrise
industrielle de ce phénomène est nécessaire dans le contexte de la taille de grains mais aussi dans celui de la
texture cristallographique et de la qualité de la surface des tôles relaminées à froid [31].
Dans le cas du laminage à chaud des fils et autres produits longs de petite section, les températures
et les vitesses de laminage dans le dernier bloc de laminage sont presque toujours telles que le régime
stationnaire peut être atteint et que la recnstallisation dynamique complète peut se produire. Dans les limites
des exigences de productivité et de forces de laminage préconisées, il est possible de contrôler la taille de
grains de l'acier à la sortie du train de laminage par un choix ad hoc de la température et de la vitesse de
laminage dans le bloc finisseur. Enfin, en ce qui concerne les procédés de forgeage à haute température, il
n'est pas possible dans ce papier de faire l'inventaire des nombreux cas de figure qui se présentent. Mais le
métallurgiste, en connaissant bien le comportement à chaiid de ses aciers, pourra encore choisir au mieux le
schéma de forgeage d'un produit donné afin de se servir de - ou d'éviter - l'apparition de la
recnstallisation dynamique.