par Phare Aeon » 06 Oct 2008 10:12
Oui, la normalisation s'appelle en fait un recuit de normalisation, selon la norme NF.
Les traitements thermiques sont classifiés en trois classes : recuits, trempe et revenus.
extrait de la norme :
3.3.1 Recuits
Le rôle principal d’un recuit est de conférer à l’alliage une structure
le plus proche possible de sa structure d’équilibre.
Les recuits ont les fonctions suivantes :
— homogénéiser un alliage du point de vue tant chimique que
micrographique : c’est, par exemple, le cas des alliages moulés,
hétérogènes et de taille de grains non uniforme ;
— modifier sa structure micrographique, par exemple par
coalescence d’une phase ou par affinement du grain
(normalisation) ;
— restaurer la structure d’un alliage après écrouissage, soudage,
ou traitement thermique antérieur ;
— diminuer les contraintes internes (relaxation).
Les buts des recuits sont principalement les suivants :
— adoucissement favorisant la mise en forme par déformation
plastique ou par usinage ;
— préparation de l’alliage avant un autre traitement thermique ;
— stabilisation de l’alliage, surtout d’un point de vue dimensionnel,
mais aussi pour améliorer sa résistance aux efforts mécaniques
ou à la corrosion.
On précise souvent, dans la dénomination d’un recuit, soit le but
dans lequel il est effectué (homogénéisation, régénération, normalisation,
coalescence, restauration, recristallisation, adoucissement,
détente, relaxation, dégazage, etc.), soit le moyen employé ou les
conditions choisies pour l’effectuer (en pot, en caisse, au passage,
au défilé, à la volée, isotherme, brillant, blanc, noir, bleu, etc.).
Un recuit se réalise par chauffage à une vitesse choisie, avec éventuellement
des paliers de température progressifs jusqu’à une température
déterminée en fonction du but recherché. La température
de recuit étant atteinte, on effectue un maintien isotherme ou des
oscillations autour de cette température, pendant un temps déterminé
également en fonction du but recherché. Le refroidissement
a lieu à une vitesse choisie en fonction de la nature de l’alliage, parfois
selon un programme soigneusement contrôlé. Cette vitesse est
relativement lente pour rester en permanence le plus proche possible
des conditionnements d’équilibre. Elle peut être aussi faible que
quelques degrés par heure pour certains aciers.
Les phénomènes se produisant pendant le recuit étant thermiquement
activés, le temps de recuit est d’autant plus court que sa
température est élevée. De même, la structure micrographique
obtenue après recuit est d’autant moins fine que la température de
recuit est plus élevée, le temps de maintien plus long et le refroidissement
moins rapide. Quand il s’agit de recuit d’homogénéisation,
celui-ci peut s’effectuer en un temps d’autant plus court et à
une température d’autant plus basse que la structure
micrographique est plus fine, ou l’alliage plus homogène. C’est ainsi
que les pièces moulées, où les phénomènes de ségrégation sont
souvent importants, nécessitent des températures de recuit plus
élevées ou des temps de recuit plus longs que des pièces corroyées
(filées, forgées, etc.).
Le monde où l'on pense n'est pas le monde où l'on vit - Gaston Bachelard