[fabrication] Les outils bricolés, les astuces, [toussa]

[Zarmageddon]

Ha mes vieux doigts me trahissent : post parti tout seul. Il n'y a plus que ça qui parte tout seul !

[Zarmageddon]

C'est de cet outil que vient le terme "tarabisoté". Celui que montre GM est moderne, mais c'est ça : construit sur le principe d'un trusquin (encore un joli terme, comme il y en a beaucoup dans le vocabulaire de nos vieux métiers). Le tarabiscot était principalement utilisé par les marqueteurs, auxquels il permettait de faire des rainures très peu profondes sur des parties droites ou courbes et dans lesquelles ils plaquaient les filets (l'outil coupant était généralement un petit racloir réalisé à partir d'une lame de scie à ruban). Ensuite, on a utilisé des fers de forme (principe des fers à drapeau que les ébénistes utilisés, serrés dans l'arbre de la toupie), ce qui permettait de travailler à l'arbre ou à la volée. Travail dangereux qui a fait sauter beaucoup de doigts et qui a été interdit par la réglemention européenne. Mais pour moulurer une rampe tournante d'escalier, les machines portatives ne permettent pas d'utiliser de gros profils et c'est la meilleure solution, à ne pas confier à un arpette.
Parmi les outils anciens, il y avait, dans le même esprit, la wastringue, la guimbarde, la rainette, la rouainne, ces noms sont très poétiques, je trouve.
Pas vrai, espèce de grosse varlope !
Le riflard, le feuilleret, le guillaume, l'énorme galère, utilisée ârfois fer en haut sur lequel on poussait le bois comme sur une dégau.

[G-M]

J'ai vu un vieux une fois utiliser un fer comme ça, passé dans la lumière de l'arbre.
Je lui dis: "C'est pas un peu dangereux vos fers là?"
Lui, me montrant les fenêtres derrière moi : "Arf, non. Mais faut faire attention! Bon, des fois ils pètent et là….bah je les retrouve pas"

Là je regarde les fenêtres, il y avait 4 ou 5 trous dans les vitres. Les fers sont passés au travers et se sont perdus au mieux dans sa petite arrière cour, au pire dans le village où il est installé

[Zarmageddon]

En général, ça partait dans le bois, mais pas toujours ! Oui, des trous dans les murs, j'en ai vus
pas mal !

[DEMONEX]

J'ai vu plusieur fois des fers éclatés, enfin vu...entendu plutôt, une fois il y a eu des morceaux qui sont rentrés dans les parpaings promis je me suis pas fait pipi dessus
Une fois j'ai fais des moulures à la toupie avec un champignon...plus jamais de ma vie!!!

[G-M]

Plus ça va plus ça me fais froid dans le dos ces trucs.

[PappyJJ]

Ha mes vieux doigts me trahissent : post parti tout seul. Il n'y a plus que ça qui parte tout seul !

Normal : un papy ça réfléchi avant

Et puis, j'aime bien quand un papy raconte une histoire

@+

[DEMONEX]

Plus ça va plus ça me fais froid dans le dos ces trucs.

Si tu es normalement constitué, la première fois que tu allume une toupie avec un gros fer ou un peigne assez large, tu devrais avoir un putain de frisson dans l'échine

[G-M]

En fait il y a quelques temps j'étais assez costaud vis à vis de ça. Et depuis que j'ai laissé un bout de doigt dans une machine et je vois les choses différemment.

[DEMONEX]

[G-M]

T'as raison

[Zarmageddon]

Les vieux menuisiers disaient : les machines, faut en avoir peur.
La toupie, aujourd'hui, ce n'est pas la plus dangereuse : il y a des protections, des guides de sécurité et des entraîneurs... Si on les met, on est tranquille.
Je n'aime pas la scie radiale, surtout quand on y monte de gros outils, genre pour fabriquer des caillebotis pour les ponts de bateau. J'ai bossé en chantier naval dans ma jeunesse et ça, je craignais !
Et tout bêtement, les vieilles scies à ruban mal carénées.
Mais la pire, c'est la scie à bûches de mon voisin : 60 cm de lame non protégée et va que je te pousse les bûches dessus !
Petite histoire croustillante : il y a une trentaine d'années, dans mon petit bled, un vieux descendait près de la rivière, tous les jours, pour couper du bois sur une vieille circulaire à table. Et puis un jour, la nuit arrivant, ses enfants ne le voyant pas revenir, sont descendus à la scierie et ils ont entendu la machine qui tournait et en approchant, à la lampe de poche, ils ont découvert le papé sur la table, la scie tournant encore, dans son corps. Il avait eu un malaise et était tombé raide sur la lame en poussant sa dernière bûche. Bon appétit !

[kurios]

J'ai encore tous mes doigts et j'y fait gaffe mais j'ai eût chaud quelques fois...

Mon père a laissé la dernière phalange de son pouce gauche dans la scie à format le mois dernier...

[G-M]

Beurk.
Quand j'étais à l'hosto pour mon doigt, avec mon petit coeur encore tout retourné, j'ai partagé ma chambre avec un ancien qui était là pour une histoire de boyaux chaipas quoi, bref. Il à passé tout son temps à me raconter des histoires d'accident avec des bancs de scie, des ensileuses, des gyrobroyeurs, des fendeuses à buche...La gerbe.


Je lui suis très reconnaissant à ce salopard

[abouaswad]

me suis fait de belles trouilles avec la scie à bûches du grand père, un truc bricolé avec une courroie et un moteur de machine à laver, pas de carter nulle part, fallait faire gaffe en haut avec la scie, et sous la table avec la courroie, quelle saloperie !