Perso, je ne conseille pas d'introduire quoi que ce soit d'autre dans le four que des lames propres (et, le cas échéant, emballées en papillotes). La matière organique, ça fume, ça pue, et ça fout de la merde partout (même si elle est rapidement pyrolysée dans les faits).
Comme je vois les choses, le four n'est pas conçu pour améliorer la productivité et permettre le travail en série ou encore des traitements "flash" répétés: plus on l'ouvre (et plus on le garde ouvert longtemps), moins la température est stable. Or l'intérêt du four par rapport à une forge c'est justement d'apporter de la stabilité et donc de la sérénité (j'enfourne, je me casse, et je reviens quand la minuterie sonne). Si c'est pour rester devant et multiplier les manips, je crois qu'en définitive la forge ouverte est plus adaptée.
L'autre raison de passer au four, c'est évidemment de pouvoir traiter des aciers hautement alliés dont les phases austénitiques requièrent des températures plus élevées (de 1000° à 1200° selon les nuances) et qu'il est difficile (impossible?) d'obtenir en forge. Or, avec de telles nuances, la normalisation est a priori superflue. Quand on achète un CPM trucmuche chez Crucibles ou un XXcYY chez Sandvik, l'acier a déjà été normalisé, laminé, renormalisé, recuit et tout le merdier. S'amuser a faire sa propre tambouille dessus c'est au mieux ne pas l'améliorer, au pire le détériorer. Les consignes de trempe qui sont fournies avec ces matières premières sont éprouvées et résultantes de nombreux essais et mesures.
Au risque de passer pour un hérétique (ou un assisté), je vais me risquer à dire qu'il suffit de lire l'abaque des duretés et d'appliquer la recette pour obtenir le résultat optimal. Le CPM Magnacut que j'ai trempé "conformément aux instructions" me semble tout à fait performant, et le traitement du 14C28N s'est fait sans la moindre surprise.
Au passage, je t'attends pour venir jouer avec mon éprouvette
(ceci n'est pas un sous entendu à caractère sexuel)
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