par littlecity » 13 Sep 2011 02:51
J'attends un Hattori depuis loooooooooongtemps.
J'apprends que le maître a fait le couteau. On me l'envoie en colis "traçable".
Je suis donc le trajet avec enthousiasme: enfin le couteau attendu depuis un an va arriver!
Sur le site de suivi de colis, je vois les dates qui défilent et les lieux qui se rapprochent de ma tanière.
Aug 24, 18:02 Gifu prefecture SEKI Branch
Aug 24, 23:35 Dispatch from outward office of exchange CHUBU INTERNATIONAL Branch Aichi prefecture
Aug 26, 7:49 Arrival at inward office of exchange ROISSY CHRONOPOST INT FRANCE
Aug 26, 7:51 In Customs ROISSY CHRONOPOST INT FRANCE
Aug 26, 10:05 Departure from inward office of exchange ROISSY CHRONOPOST INT FRANCE
Aug 27, 5:49 Processing at delivery Post Office
Aug 29 : Retention
Aug 30 : Retention
Et ensuite?
Ensuite, plus rien. Le colis est en France; l'enlisement profond commence...
Enfin, le 2 ou le 3 sept, je reçois un courrier à en-tête de chronopost, ainsi libellé:
"Avis de souffrance
Madame Monsieur, cher client,
Nous avons tenté de vous livrer à l'adresse ci-dessus l'envoi n° GBXZDPCPM expédié par
XXXXX
XXXXX
Japon
Malheureusement les informations en notre possession ne nous ont pas permis de livrer cet envoi.
Afin de mieux vous servir nous vous saurions gré de nous contacter dans les meilleurs délais afin de nous communiquer un complément d'information et de convenir d'un rendez-vous pour la livraison.
A défaut de réaction de votre part sous 14 jours, l'envoi en référence sera retourné par nos soins à l'expéditeur sans que notre responsabilité puisse être engagée à ce titre.
Nous vous prions d'agréer, etc."
Et en bas en guise de signature, la simple mention "le responsable SAV", sans nom ni griffe!
Je ne résiste pas au plaisir de vous copier la réponse que j'ai postée à ces empotés (en recommandé AR, évidemment):
"Madame, Monsieur,
Le vendredi 02 septembre, j’ai reçu de vos services un courrier du « responsable SAV » (sans nom ni signature). Je n’ai pas l’habitude de répondre aux courriers anonymes, mais je vais faire une exception cette-fois-ci. Votre courrier contenait un avis de souffrance où vous m’indiquez avoir « tenté » de me livrer l’envoi numéro XXXXXXX, et sur votre serveur téléphonique, cet envoi est considéré comme en souffrance depuis le mardi 30 août. La tentative n’a pas dû aller bien loin puisque mon atelier est aussi mon logement – avec gardien - , et qu’il a été occupé strictement sans interruption depuis le 20 août. Lorsque votre livreur est censé avoir effectué sa tentative, il y avait donc bien quelqu’un pour le recevoir. Les autres entreprises de colisage – nettement plus efficaces que vous – réussissent d’ailleurs sans problèmes à me livrer régulièrement depuis le 20 août.
Mon atelier étant situé à l’intérieur d’une voie privée dont l’accès se fait par des grilles à codes, je vais être bienveillant et supposer que votre livreur est réellement passé, mais que n’ayant pas les codes il a rebroussé chemin pour cette raison. Cela expliquerait que vous n’ayez pas pu déposer d’avis dans ma boîte et que vous ayez dû me prévenir par courrier. Mais dans un tel cas, vos concurrents plus dégourdis (UPS, Fedex, Colissimo…) prennent le temps avant la tournée de livraison de collecter des numéros de téléphone où joindre les destinataires, en cas de problème de ce genre.
J’ai donc décidé de vous contacter au numéro indiqué sur l’avis de souffrance. Seul point positif pour vous, il n’est pas surtaxé, ce dont je vous félicite. Mais au numéro en question, on a en ligne un serveur vocal dont l’arborescence est remarquablement mal conçue et sur lequel il est impossible de choisir autre chose que « avis de passage » (je n’en ai pas eu), « envoyer un colis » (je me garderai bien de passer par vous maintenant que je vous ai vus à l’œuvre), « suivre votre colis » (on m’apprend qu’il attend dans vos locaux, ce que je savais déjà). Aucune possibilité de parler à un humain pour lui laisser des instructions permettant d’accéder à mon atelier…
Je vous laisse donc par écrit dans la présente, les instructions à la fois simples et détaillées qui vont permettre de livrer ce colis dans les plus brefs délais et d’éviter que ce simple malentendu ne finisse en litige.
Pour livrer l’envoi numéro XXXXXXXXXXXX, votre livreur doit se présenter à l’entrée du square XXXXXX, qui est une voie privée fermée par une grille. Pour ouvrir cette grille il doit taper le code XXXXX, et si ce code ne fonctionne pas il faut essayer ensuite le XXXXX. Une fois dans le square XXXXXXXX, il doit se rendre au numéro XX, et sonner à l’interphone portant le nom XXXXXXXXXXXXXXXX. Au cas où il éprouve une difficulté imprévue, il doit d’abord appeler le XXXXXXXX et faire sonner plusieurs fois jusqu’à ce qu’on lui réponde. Si personne ne lui répond de vive voix, il devra composer le XXXXXXXXXX.
En outre, je vous suggère de vous mettre en rapport directement avec moi à l’un ou l’autre des numéros de téléphone ci-dessus, afin de convenir d’une date et heure précises de livraison, ce qui vous facilitera encore davantage l’accomplissement de la prestation qui vous a été confiée. Votre serveur vocal ne permettant pas de le faire correctement, je vous invite à me joindre personnellement et de vive voix pour ce faire.
Maintenant que vous disposez de ces instructions, un défaut de livraison de votre part engagerait votre responsabilité, et les surcoûts éventuels qui en résulteraient seraient donc à votre charge.
Veuillez agréer, etc."
Nous sommes le 13, ils ont le recommandé depuis plusieurs jours, mon colis depuis plus longtemps encore, mais rien ne se passe.
Le colis a fait le tour de la terre en deux jours en comptant les passages en douanes, et maintenant ces nullards sont incapables de lui faire faire cinq kilomètres en deux semaines...
Ne me parlez plus de Chronopost...
·NVLLA·DIES·SINE·LINEA·