French Bear a écrit:La traduction de tout ça est la suivante. les relations se sont améliorées entre EXCA et le SICAC et la hache de guerre est enterrée.
Tant mieux pour tout le monde.
C'est une explication qui en vaut une autre.
Que cela soit mieux pour tout le monde, ce n'est pas certain. Parce qu'à partir du moment où nous admettons qu'une grande partie du lectorat des deux mags est la même, je ne crois pas que ce lectorat commun appréciera de lire les mêmes articles, avec les mêmes couteaux, dans les deux revues. Pour ce qui me concerne, à partir du moment où je lis un article chez un confrère, je m'emploie à ne pas le reproduire, afin d'éviter les doublons, c'est assez logique. Pour que vous compreniez, même si je pense que vous vous en fichez des guéguerres qui existent dans notre petit monde, jusqu'à présent, LPDC avait l'exclusivité des images du Sicac, je ne l'ai pas souhaité, ni encouragé, ce n'était pas de mon fait, mais j'avoue que j'en ai profité. En contrepartie, nous avons très largement rendu compte de cet évènement majeur dans le monde du couteau (on nous a d'ailleurs souvent reproché d'en parler trop, mais c'est ainsi). Aujourd'hui, la donne semble changer, moi je l'accepte (d'ailleurs, je n'ai pas vraiment le choix), et à la limite, cela me rend beaucoup plus libre de mes mouvements. Nous sommes toujours partenaires du Sicac, comme Exca l'est de Thiers. Si cela devait changer, ce ne serait pas la fin du monde. Si, par exemple, cette année, le nombre d'entrées au Sicac devait être sensiblement le même que les années précédentes, malgré une campagne d'annonces différente, je crois que les organisateurs sauront en tirer toutes les conclusions. Par contre, si le nombre d'entrées augmente de façon très sensible, là, en effet, ce sera très bien pour tout le monde, et pour nous aussi, car s'il y a plus de visiteurs, en toute logique, tout le monde vendra plus (et nous aussi donc!). J'entends parler de "guerre des salons", de "guerre des magazines". Moi, je n'ai pas vocation à être un guerrier, je fais mon boulot, nous essayons d'améliorer la qualité du canard, je gère ma petite entreprise, et je ne rentre pas dans ces considérations martiales, pour preuve, le fait que les deux mags aient pas mal d'auteurs en commun, et même pendant longtemps, le même photographe faisait les couvertures des deux journaux. Par contre, s'il devient avéré qu'il y ait deux camps bien distincts, je serais obligé de serrer les boulons et demander aux auteurs de choisir clairement le leur.
Pour ce qui est de la photo évoquée plus haut, il faut savoir qu'elle est déjà parue dans LPDC, et qu'elle fait partie d'un ensemble de photos commandées et payées par LPDC. Qu'elle se retrouve chez mon concurrent (et d'autres suivront, d'après ce que j'ai pu comprendre), ne me gène pas plus que cela, puisqu'en France, la propriété intellectuelle d'une photo, revient à celui qui l'a prise, c'est ainsi. Cela dit, j'aurais quand même apprécié que l'on me demandât mon avis ! La loi est la loi, la déontologie est une autre chose. Quoique, je vais quand même gratter du côté de la loi, des fois que … Dans mon esprit un peu concon, je le concède, un travail vendu, lorsqu'il a fait l’objet d'une commande, appartient à celui qui l'a acheté. Manifestement, il apparait que ceci n'est pas valable pour les photos, cela reste à démontrer, et il y a des tribunaux pour cela. Avec les écrits, c'est un peu différent … Un auteur peut très bien proposer le même article à plusieurs mags, mais au moins, il prend la peine de le modifier un peu. Il m’arrive aussi de le faire, quand j’écris pour des magazines de chasse, dont le lectorat n’est pas le même que le nôtre.
J'ai toujours fait en sorte de ne pas passer une image déjà vue chez mon concurrent, dans la mesure du possible, c'est la raison pour laquelle je refais la plupart des photos des couteaux indus, afin d'éviter les doublons. On appelle cela le respect du lecteur. Parfois, ce n'est pas possible, parce qu'on ne reçoit pas les couteaux, mais on peut toujours se les faire prêter par un ami revendeur ou bien par l’importateur.
Après, chacun fait comme il sent. Pour moi, chaque N° est une prise de risque, et la sanction est immédiate : si un n° est merdique, on le vend moins bien ! C'est logique. Cependant, d'une année sur l'autre, les ventes augmentent, pas de manière fulgurante, ne rêvons pas, mais de plus en plus de lecteurs s'abonnent, souvent à 2 ou 3 ans, sans que les ventes en kiosque ne diminuent. C'est tout ce qui me préoccupe, parce que je me dis que les lecteurs n'achètent pas une revue à 10 euros pour me faire plaisir ! C’est le meilleur des baromètres ! Tout le reste n'est que pollution !
Voilà, tout n’est pas rose, mais j’imagine que vous vous en doutiez un peu. L’essentiel n’est-il pas qu’une certaine pluralité existe ? Et à la limite, je pense que ce qui vous préoccupe, c’est d’avoir deux bons magazines, assez complémentaires pour vous donner envie de les acheter tous les deux.
Je ne viens pas ici pour vendre ma revue, mais beaucoup plus pour prendre vos avis, et croyez bien que nous en tenons compte, car au travers de certains posts, sous des apparences anodines, il y a des réponses à des questions que je me pose. Quand se dégage une tendance générale concernant un article, surtout si c’est un avis négatif, je peux vous assurer que le message passe. Heureusement, cela n’arrive pas souvent