Perceval a écrit: Thiers a toujours fonctionné comme ça, on confie chaque étape au plus compétent, l'objectif de ce travail d'équipe étant que le couteau fini soit le meilleur possible sous tous rapports.
Mouais, l'objectif était surtout de réduire les coûts et les durées de fabrications par une spécialisation et une mécanisation des tâches. Le taylorisme avant l'heure en somme. Thiers produisait surtout des grosses quantités de couteau de petite et moyenne gamme hormis quelques exception.
A l'inverse, à Nogent, les couteliers faisaient presque tout du début à la fin. Les couteaux de Nogent était d'une finition et d'une qualité supérieure.
Mais bon, c'est un autre monde. A part vous Perceval, Manue La Place, la MC et Florinox (sachant que la plupart sont je crois considérés comme relevant de l'artisanat), Thiers n'est plus tellement au top de l'industrie coutelière de loisirs.
A l'inverse, ses artisans sont toujours excellents bien qu'un peu trop branché tradition tradition (il y a une vie après le cran forcé hein et pourtant j'aime bien le cran forcé).
Quant à Nogent, la reconversion s'est faite vers le matériel chirurgical. Reste Mongin qui est considéré je crois comme entreprise artisanale bien qu'ayant été racheté par Hermès. Mais Mongin ce n'est pas telemnt un signe d'innovation.
Au final, c'est drôle mais en France l'innovation est à de rare exception près (allez je cite le P 60 pour faire plaisir), d'origine artisanale et non industrielle. Ce n'est qu'ensuite que l'industrie récupère cette innovation (ex. les Berthier sur la base de design Descy et réalisé par Florinox).
Dans les autres pays, la créativité est une qualité un peu plus partagée entre les deux mondes indus et artisanal.
"On copie, on copie... Et un jour, on fait une oeuvre!" Picasso.