par phd29 » 05 Fév 2025 23:30
Merci Bigsam de ce très bon article .
J’en reprend un extrait important ,pour clarifier les débats sur la toile .
« Gare au faux bon plan du changement de statut.
Pour autant, l’abaissement du seuil de TVA ne signifie pas nécessairement qu’il faut changer de statut. Comme le souligne Stéphane Absolu, expert en fiscalité et directeur associé chez Pyxis Conseil, «cela complexifie un peu la gestion comptable, mais le régime reste avantageux à bien des égards». En effet, malgré l’obligation de facturer la TVA, les atouts du régime de la micro-entreprise demeurent. A savoir :
Une comptabilité ultra simplifiée : pas besoin de produire un bilan détaillé, «une simple tenue des recettes et des dépenses suffit», note l’expert. Contrairement aux entreprises classiques, il n’y a pas de gestion des dettes ou des créances.
Un abattement fiscal forfaitaire intéressant : 71% pour les activités commerciales, 50% pour les prestations de services et 34% pour l’artisanat. Autrement dit, si vous vendez des marchandises, seul 29% de votre chiffre d’affaires est imposable lorsque vous êtes en micro-entreprise.
L’ACRE (Aide à la création ou à la reprise d'entreprise) : une exonération partielle des charges sociales durant les 12 premiers mois d’activité, ce qui représente «un tremplin non négligeable pour ceux qui débutent», souligne Stéphane Absolu.
Des cotisations sociales proportionnelles au chiffre d’affaires : contrairement à d’autres statuts (comme la SASU ou l’entreprise individuelle classique), en micro-entreprise, vous ne payez des cotisations que sur ce que vous encaissez réellement. Pas de rentrée d’argent ? Pas de cotisations sociales à verser.
«Changer de statut uniquement pour éviter la TVA peut être un mauvais calcul», prévient l’expert en fiscalité. Pourquoi ? Car basculer en entreprise individuelle ou en société (SARL, SASU…) signifie aussi perdre tous les avantages de la micro-entreprise cités plus haut. Entre autres points de vigilance : alors qu’un micro-entrepreneur ne paie que très peu de cotisations en cas de mois creux, les charges sont dues quoi qu’il arrive si vous optez pour tout autre statut. Prenons un exemple concret. Vous réalisez un chiffre d’affaires de 30 000 euros par an : oui, vous paierez désormais la TVA, mais la micro-entreprise restera malgré tout l’option la plus avantageuse en termes de simplicité et de fiscalité, quel que soit le statut envisagé. »
Je m'empresse de rire de tout de peur d'être obligé d'en pleurer.Beaumarchais