Bon, au risque de passer pour un dangereux maniaque, je vais faire mon "coming-out".
Oui, j'expose mes couteaux dans une vitrine.
Non, je n'utilise pas quotidiennement près de 90% de ceux que je possède.
Pourquoi?
Parce que j'ai accumulé, au fil des années, près d'une centaine de couteaux différents.
Parce que certains ne valent rien (copie chinoise à deux balles), sont trop anciens (vieux Girodias prêt à tomber en morceau malgré un ravalement de façade) voire, à l'inverse, ont trop de valeur pour que je les démolisse en taillant du bois avec.
Parce que beaucoup de mes couteaux sont trop gros pour un usage citadin (essayez de sortir un Spyderco Endura ou une Navaja dans un restaurant).
Parce que certains sont trop "agressifs" ou trop spécialisés dans leur fonction (un "Civilian" ou un automatique Bargeon, c'est pas franchement des couteaux consensuels et polyvalents).
Parce que je n'ai pas franchement l'usage d'un couteau de par mon boulot ou mes activités quotidiennes (sérieux, vous voulez faire croire à QUI que sans un Street Beat de F. Perrin, vous créveriez de faim devant la boite en carton de votre Mac Do ou ne pourriez pas ouvrir une simple enveloppe?).
Parce que j'en ai trop. Tout simplement trop.
Alors voilà, sur les 100, il en reste une dizaine qui passent comme EDC (cela va du Mongin à Facettes au Douk, en passant par le Spyderco Persian, mon Wenger ou mon Victorinox, mon Chatellerault, mon UK Penknife ou ma Vendetta Zuria ou un de mes Perceval).
Et encore. Je ne m'illusionne même pas sur la pseudo "nécessité" que j'aurais de porter une lame. C'est bien simple: sortir un couteau pour ouvrir mon courrier me fait perdre du temps (essayez, vous verrez qu'on va plus vite avec les doigts, avec les nouvelles enveloppes). Pire encore, j'endommage souvent les jaquettes des DVD que je m'évertue d'ouvrir avec un couteau au lieu de tirer sur le fil rouge, comme c'est indiqué. Et je ne vous parle pas des colis que je manque d'abimer à chaque fois...
J'aime les couteaux, je me sens mieux avec un couteau sur moi, un point, c'est tout.
Je laisse les psychologues du dimanche expliquer ma perversion, mais ne comptez pas sur moi pour verser dans les justifications pseudo scientifiques que, de toute façon, nos détracteurs ne veulent pas entendre.
Et si j'avais un couteau sur moi pour le cas où l'Apocalypse surviendrait vers 17h, quand je sors du boulot, ce serait la lame de Crocodile Dunde ou celle de Rambo (avec le canot pneumatique et la tente de survie dans le manche), pas une merde de pliant, que j'aurais dans mon sac à main
