aurelxv a écrit:
L'écriture inclusive c'est une tentative d'ingénierie sociale sous tendue par une idéologie qui veut s'imposer comme une vérite "scientifique". Et c'est chiant à lire et à écrire...
Ce serait un problème uniquement si les autres formes d'écritures ne sous-tendaient pas d'autres formes d'idéologie, par ailleurs à l’œuvre et au effets quantifiables. Pour la féminisation des noms c'est assez flagrant, personne ou quasi ne s'est offusqué de la féminisation de "petits métiers", mais quand il s'agit de trucs importants ou socialement classes, c'est une autre affaire...
cairn a écrit:Sur le plan sociologique, il s’agit tout d’abord du degré de valorisation des métiers. V. Brunetière (1998, p. 77-78) montre que les résistances sont plus grandes quand les métiers sont valorisés (la féminisation est alors sentie comme une dévalorisation).
Sans compter qu'au moyen-âge la féminisation était monnaie courante pour quasiment tous les métiers (chirurgienne, gouverneuse...). C'est bien parce qu'il y a eu une action militante de milieux qui voulaient interdire au femmes des fonctions, statuts ou métiers notamment au XIVème, pendant la révolution et au XVIIIème qu'on a maintenant cette langue, qu'on voudrait faire croire dégagée de toute idéologie et neutre.
Sur le côté de la vérité scientifique je ne suis pas certain de comprendre.
Je remarque aussi que ne pas féminiser des noms de fonction qui existent au féminin, ben c'est bien la preuve d'un choix subjectif qui n'est pas "le bon français". Donc c'est faire exactement ce qu'on reproche à d'autres.
arthur a écrit:Ah oui, ce fameux point milieu que j'exècre également. J'ai débattu (enfin, essayé) sur un forum féministe à ce sujet. Je leur disais que s'arc bouter sur ce point ne pouvait que renforcer l'opposition à l'écriture un peu plus inclusive. Etonamment, ce ne sont pas les trans ou les non binaires qui me sont tombés dessus, ils et elles étaient plutôt d'accord, mais les femmes (à cheveux bleus et piercing dans le nez de moins de 30 ans- désolé pour cette remarque patriarcale et misogyne totalement assumée d'un mec cis het de plus de 50 ans-).
Je pratique l'accord de proximité, bien plus logique et esthétique, la féminisation des noms des professions féminines quand cela est possible etc, mais les terminaisons en eu.x.se, non, je ne peux pas.
D'autant que cela ne se prononce pas et n'est pas utilisé hors milieux militants
J'ai aussi eu ce problème. Je n'aime pas et ai beaucoup de mal à utiliser ce point médian. Mais il a tellement été utilisé pour décrier l'ensemble d'un processus (là ou il est finalement assez à la marge), que quand on en parle les gens qui y tiennent deviennent vite agressifs ou n'argumentent plus avec des arguments. C'est un vrai problème, que partagent la plupart des "luttes", en voulant réagir on réagit parfois plus fort en braquant tout le monde et en tombant soi-même dans des stigmatisations contre lesquelles on voudrait lutter. Bon, ya aussi des cons, comme partout.
Perso je n'aime pas non plus l'accord de proximité, je me dis qu'on a alors beau jeu de prétendre être "galant" pour citer les femmes en premier pis du coup tout accorder au masculin. Quand la question s'est posée pour moi (c'est assez rare), j'ai décidé d'accorder le genre en fonction du nombre (un groupe de 50 femmes et 2 hommes, j'accorde au féminin). Je travaille et étudie dans un milieu essentiellement féminin, et accorder tout mon texte au masculin parce que j'ai rencontré deux types en 15 ans exerçant une fonction dont je parlais ça me semblait carrément débile.
J'ai pu soutenir ce texte devant un jury mixte, et ça n'a posé aucun souci, le jury étant assez intéressant pour questionner au problèmes de fond soulevés par cet écrit.
Ne croyez pas tout ce que vous pensez.
T'facon l'acier c'est pas important du moment que c'est de l'acier. ASR.