@Diz:
Sur le principe je suis d'accord.
Après comme tout faut pas confondre les circonstances. Il y a un contexte pour la lutte/revendication sociale, et un autre sur l'infraction individuelle de la loi.
Monter sur ses grands chevaux quand on se fait gauler, ça ne change rien à la cause, c'est le meilleur moyen pour prendre tarif et donner une mauvaise image du porteur de couteau à l'agent.
Pour agir efficacement sur nos libertés, c'est collectivement et dans un cadre établi.
Individuellement ça n'a aucun poids, et finir en GAV n'aide personne.
Recemment je me suis fait gauler pour une connerie. Mon avis sur la question au moment du contrôle je le garde pour moi: j'ai fait une connerie, je savais que je faisais une connerie, je l'ai assumé directement, et l'agent en face a éte non seulement très pro mais aussi arrangeant malgré ma gueule de zadiste. (Et au final on a passé du temps avec ses collègues poir parler de mes couteaux et prise de commande

)
Au final je pense que montrer une certaine responsabilité face aux conneries que l'on fait (car tout le monde en fait à un moment ou à un autre), c'est ce qui permet le plus, individuellement, d'assouplir la perception des gens qui sont chargés d'appliquer la loi.
Taper un scandale au moment d'un flagrant délit, pour moi c'est tout le contraire.
Alors personnellement cette loi me fait vraiment chier car je porte des couteaux tout les jours.
Professionnellement elle m'inquiète aussi sur l'avenir de la coutellerie et surtout des couteliers.
Maintenant libre à nous de monter une initiative collective (même si bon, je pense ça fera peanut) histoire au moins de faire entendre qu'entre un porteur/utilisateur de couteau et un agresseur, ya une grosse marge. Sans quoi on connaît le jeu des médias, y'aura pas de nuance.
La loi tel qu'elle était me convenait très bien: l'appreciation de l'agent. Car oui, je suis le premier à ne pas forcément vouloir confier une potentielle arme blanche à n'importe qui. Certes c'était pas parfait, mais à 65 millions de gus aucune solution ne sera jamais parfaite, ou alors faut réduire la gestion d'une collectivité à 50 personnes max si on veut faire du cas par cas, mais c'est illusoire et problématique sur d'autres aspects.
J'aimerais vivre dans un monde où chacun se responsabilise, mais la réalité nous montre souvent le contraire. On fait ce qui nous arrange, et on rationnalise ensuite. Je le sais, moi aussi je le fais!
