Après le Bosco, deux couteaux entièrement différents.
Grande joie à l'ouverture du paquet : deux superbes couteaux identiques à ce que mon imagination avait maladroitement couché sur le papier avec un cahier des charges succinct.
Des critiques peuvent être émises sur la forme, car j'en suis le seul responsable.

La fabrication et les finitions, quant à elles, sont parfaites comme d'habitude.
Le premier des deux fut surnommé rapidement "Sioux" (ou "Peter Pan" en souvenir d'une panoplie d'enfance de son concepteur).
Je me suis inspiré d'un beavertail indien dont j'avais vu la photo sur le livre "100 couteaux de lègende" de G. Pacella (ed. Solar).
J'ai simplifié le couteau pour en faire un "neck" de petite taille (15 cm au total). J'ai opté pour une lame inox (j'ai pensé qu'une lame "brut de forge" n'irait pas avec sa petite taille).
La finition est satinée et l'émouture forme une gouttière au centre pour lui donner du relief. Le bout est volontairement adouci pour en faire un couteau "non agressif".
La lame est montée en demi soie sur un manche en acajou.
C'est un "couteau à beurre d'aventurier du dimanche", mais dont le tranchant est bien réel.
Super PPP en avant !!!!!!!!!!!!!
Mon dessin de départ :

Le couteau dans son étui :

Sorti :


La lame :

Vu de dessus (guillochage "simple" selon mon désir) :


Le second couteau est le premier linerlock (entre liner et frame) de Thierry.
Je ne lui avais pas facilité la tâche en dessinant une ébauche composée "d'ovales" allongés (forme douce de la lame au manche et aux "accessoires")..
Je voulais un couteau différent de ce que l'on a l'habitude de voir ; je crois que c'est une jolie réussite technique et esthétique.
Le système d'ouverture "une main" (ambidextre) est constitué de deux "paupières" proéminentes de part et d'autre car le nom du couteau est "l'Oeil"

La difficulté principale était de caser le liner dans cette forme particulièrement étroite, en incluant les "paupières" dans le corps du couteau.
Après de nombreux essais, il lui est apparu que le liner aurait sa place en haut.
Pour assurer une bonne rigidité et solidité, la platine du liner serait en titane.
La lame et l'autre platine sont en inox.
Une "bille" permet de tenir le couteau fermé.
La lame rentre intégralement dans le manche
Les plaquettes sont en os de chameau, incrusté d'ébène et de laiton pour constituer "l'oeil".
11,5 cm fermé, 19,5 ouvert.
Mon dessin de départ :

Le couteau dans son étui :

Dos de l'étui et couteau fermé :


Ouvert (côté platine) :

Ouvert (côté liner) :

Vu de dessus :

Vu de dessous :

Détail du liner :



L'outil de réglage de l'axe (monté sur rondelles) :

L'arrière avec l'intercalaire en ébène :

A noter la belle tresse en cuir avec sa perle, une attention supplémentaire à laquelle j'ai été sensible (un "clin d'oeil" à ma manie de toujours vouloir un trou sur le manche

Les étuis ont aussi été réalisés par Thierry.