Il est des journées qui commencent par grand froid (-7 °c) et qui se poursuivent dans une ambiance que la gentillesse et la générosité rendent très chaude !
Ainsi en fut-il de mon samedi !
Départ de Lyon et direction les environs de Moulins. Pas de problème sur la route, et dernière bifurcation. J’entre sur un chemin de terre troué et verglacé… sans pneu neige… oups le virage au bout de faut plat… non c’est bon, ça passe !
Arrivé devant la maison supposée, un petit coup de fil. « Allo, Jean-Michel ? ». « Oui, entre avec la voiture jusqu’à l’atelier ». Allez titine, je sais que ça patine, encore un effort, c’est un pays d’hommes ici !
J’étais arrivé chez Jean-Michel MARQUETOUT, dit JMM (prononcez Jmeme) ou « Ferraillou ».
Après une poignée main chaleureuse d’un grand gaillard avenant comme le soleil du printemps, et faisant suite à moult échanges téléphoniques et mails tout aussi chaleureux, une visite des lieux s’impose. Un joli bâtiment en brique derrière la maison ancien refuge de garde chasse, une toute petite porte, un petit coin d’atelier où l’on papote un moment avant de passer aux choses sérieuses : le lieu de forge, non les lieux de forges !!!
Allez, quelques photos dans l’ordre de fabrication d’un couteau !
Forge à gaz


Forge à charbon

Un martinet

Un premier marteau pilon


Un second marteau pilon


Une enclume

Tiens, j’ai déjà vu cette forme de lame quelque part !

Un tout petit peu de matériel !!! En fait, il y a 2 bâtiments remplis de matos. Certains engins revus, corrigés ou bricolés par le maître des lieux qui tient du savant mélange entre Géo Trouvetout, Professeur Tournesol et le Géant Vert (pas pour la couleur, pour la taille et la gentillesse !)
J’ai appris que ce truc s’appelle les couilles du pape : ça sert à couper des barreau de ferraille.

Une meule à aiguiser bricolée maison et validée par RB dit le Gros !






Au passage, vous noterez que derrière chaque poste de travail nécessitant de l’enlèvement de matière, ou de la mise en forme, il y a une déco spécifique destinée à ne pas perdre de vue pourquoi les formes voluptueuses sont toujours préférables !!!

Des kilos et des kilos de copeaux de damas !

Ben, oui, il faut se faire une raison, JMM ne jure que par le damas. Et il en fait de tous les types. Cet autodidacte a réussi à entrer dans le cercle prisé des couteliers de hauts vols thiernois. Robert Beillonet (dont j’ai vu des photos affalé sous le portique de JMM suite à un bon geuleton !!!), Charles Coutier, Veysseyre, … autant de grands noms auprès desquels notre homme se perfectionne. Ces illustres personnages, mais d’autres aussi comme le couple Graveline passent sous son toit et partagent la table de cet homme fort accueillant !
Tiens, rien à voir avec la coutellerie…

Aller, encore un peu de matériel




De beaux outils comme on n’en voit plus beaucoup


L’atelier de montage final


Notre home travaille aussi le cuir à ses heures, une pièce dédiée

3 machines à coudre et un peu de cuir en stock


Quelques couteaux perso usagés ou essais plus ou moins fructueux

Un petit bout d’une belle collection de couteaux régionaux anciens

Quand je vous dis qu’il y a du damas partout !

Bon, avec un froid pareil, c’est pas le tout, faut rentrer se mettre au chaud, boire et manger !
Merci encore à Madame JMM pour son accueil ! Un bon repas avec des vrais produits de la vraie camapgne : des frittes avec des vrais patates, un poulet élevé maison (vous savez un qui n’a jamais vu des OGM, un poulet avec du goût, de la viande ferme, enfin une vraie bête quoi !), et puis une tarte au chocolat… miam !!!
Aller, c’est le moment de jeter un oeil à la vitrine juste derrière moi








Vous vous doutez bien que je ne pouvais repartir les poches vides… ben quoi ?
Alors, ce magnifique pliant en damas explosion, plaquettes en loupe d’orme (abatu dans la proprité) à rejoint son petit frère, déjà en ma possession.
J’ai fait les photos ce matin après avoir déjà utilisé 2 fois le couteau, d’où la patine et les couleurs qui apparaissent sur le damas.





Petit N&B pour faire ressoirtir les motifs




Merci Jimeme
