Hello à tous ! Ca fait plaisir de vous revoir ! Ca roule ? Aller on se fait la bise.
Non non, contrairement aux apparences ce thread n’est pas mort, regardez : il gigote ! Mais siiii : là vous voyez bien on distingue une paupière qui frémit.
Bon, faut avouer quand même , il va avoir la bouche pâteuse… C’est limite s’il ne commençait à pourrir sur pied en fait. Mais en fait HE IS ALIIIIIVE ! MOUAHAHA !
Hum où en étais-je… Ah oui donc j’ai juste eu la « bonne » idée de faire DEUX couteaux en même temps. Déjà qu’un seul j’avais du mal… En fait c’est plutôt une décision qui s’est prise avec les circonstances, pas un truc réellement conscient. Vous pensez bien, je suis pas aussi débile, faut toujours trouver un moyen de ne pas assumer ses erreurs.
J’avais fait en effet un dessin qui me plaisait bien et ma conjointe adorée qui se trouvait là quand j’ai fini mes plans sur Illustrator m’a dit texto :
« Sympa mais tu pourrais essayer de changer ça sur le manche, en bougeant cette forme ici et là, faire un peu moins large à cet endroit,… ».
Bref, j’ai redessiné un deuxième couteau. J’aurai dû faire comme d’habitude et ne rien écouter tiens…
Mais pas de soucis hein, deux couteaux c’est trop easy, je torche ça en une soirée, peut être deux si je peaufine… La taylorisation toussa, je vais gagner un temps fou ah ah ah!
Je commence donc, motivation à bloc, mi-mars. Comme dit ma fille ainée (6 ans)
« trop faç’ papa» ! (ouai les jeunes maintenant c’est vraiment n’importe quoi)
- 5 mois plus tard -Bon, en vrai, ben j’ai pas gagné de temps mais alors pas du tout à faire les choses en série. Déjà ben c’était pas les 2 mêmes couteaux. Donc sur les formes (découpe,…) ben on ne gagne pas vraiment de temps. Fuck la taylorisation.
Ensuite, ça fait genre 2 fois plus de taf à chaque étape (logique me direz-vous) du coup ça m’est souvent arrivé de ne pas bosser dessus car pas le temps de faire le double du boulot d’une traite: mes « soirées coutellerie » en fait c’est 45 minutes de temps libre après la recherche des doudous, l’histoire du soir,… et en casant une douche en remontant de l’atelier (sinon mon oreiller rouille… véridique)
Et puis oserais-je l’avouer ? J’ai eu parfois, par le fait de devoir doubler certaines étapes, une pure flemme: le genre à t’empêcher de sortir du canapé moelleux, le chat lové sur les genoux (nan en fait j’ai pas de chat et mon canapé est pourri avec pleins de tâche de vomi mais c’était pour illustrer). Pour le tiré en long notamment déjà que je suis pas fan de la réalisation de cette (putain de pine d’ours de) finition mais alors là sur 2 lames en même temps c’était juste, comment dire, hum chiantissime, oui c’est le mot.
Enfin, j’avoue que le temps passant l’envie de fabriquer un dessin particulier retombe, tout simplement, il passe dans ma tête de
« ouai trop génial ce schlass je le veux je le veux je le veux» à
« hum, sympa mais moins chouette que ce nouveau dessin que tu viens de faire et qui LUI poutre vraiment mémé» (qui n’en demandait pas tant) et je meure d’envie alors de passer à autre chose (ce qui fait d’ailleurs que je ne refabrique jamais un ancien dessin de couteau) du coup ben plus envie de bosser sur ceux là, plus la trique quoi… (oulà je sens le sujet dériver… Je vous ai déjà dit que ce que je préfère dans la coutellerie c’est les manches ?)
Bref, fun au début… nettement moins à la fin, ils sont terminés et c’est pas trop tôt ! J’ai honte… Quand je vois certains amateurs sortir des schlass à la chaine mais comment font-ils ?
Enfoirés ! je vous déteste tous !
Ah merde mes pilules c’est l’heure
Breeef (bis)
Je vous présente donc « Frontier » et « Fortune » deux frères, mes 19ème et 20ème réalisations. Ce sont toujours la suite des noms des titres de « Dead Can Dance », 1er album de 1984.
Ceci dit j’ai surtout écouté la discographie de Hugo Kant pendant leur fabrication et un peu LaRoux sur la fin. Oui même pas de métal ou au moins un truc un peu pêchu, là aussi j’ai honte… Je file un mauvais coton, ça va se finir avec Lady Gaga cette histoire…
Donc 2 petits couteaux plutôt à destination d’une cuisine (fil fin) ou tout du moins une utilisation pas trop « engagée » (pas pour fendre des buches quoi)
« Frontier »Lame en 100Cr6 (1.3505). Finition tirée en long et plate semelle amincie
TTH : austénisation à 845°C, tempée à l’huile à 70°C, puis 3h à -24°C réel, revenu 1 : 1h30 à 200°C, revenu 2 : 1h30 à 220°C
Emouture droite, épaisseur au fil quasie nule avant affutage (quasi zero grind). Contre tranchant à 30° non affuté
Manche en cocobolo
Rivet laiton 6mm
Couteau de 24cm pour 12cm de tranchant, 38mm de hauteur au plus large
Épaisseur au ricasso: 3.3mm
136g
« Fortune »Lame en 100Cr6 (1.3505). Finition tirée en long et plate semelle (un peu moins) amincie
TTH : austénisation à 845°C, tempée à l’huile à 70°C, puis 3h à -24°C réel, revenu 1 : 1h30 à 200°C, revenu 2 : 1h30 à 220°C
Emouture droite, épaisseur au fil quasie nule avant affutage (quasi zero grind). Contre tranchant à 30° non affuté
Manche en micarta canvas brown
Rivet laiton 6mm
Couteau de 24cm pour 12,4cm de tranchant, 38mm de hauteur au plus large
Épaisseur au ricasso: 3.2mm
157g (le micarta c’est lourd en fait !)
Les photos:







Les départs d'émouture (non je ne suis pas un maniaque des détails...

)


Et pour illustrer le (putain de pine d’ours de) tiré en long, voici mes restes de toile abrasive pour UN couteau :
Ponçage au 240 sens longeur/320 oblique/400 oblique sens longeur /600 oblique ensuite je passe à la frotte sisal, frotte coton puis je reviens pour le tiré en long au 600
