Alors voilà, j'ai commis mon premier outrage au bon goût.
J'implore votre indulgence: avant de forwarder les photos qui vont suivre dans le fil des plus moches couteaux vus sur le net, souvenez-vous que c'est du 100% motodidacte (c'est comme un autodidacte, mais en plus rapide).
Pour ceux que ça intéresse, le récit complet de l'aventure, avec ses galères et ses passages à vide est ici (et comme c'est un blog, le début du récit se trouve à la fin de la page).
Pour la version courte, je partage ici quelques photos du travail réalisé.
L'idée d'origine:
Qui a évoluée progressivement, le temps de trouver ma voie:
Ma grande spécialité: une maquette en contreplaqué, pour valider le concept et son ergonomie:
Jusque là, je pensais encore sous-traiter à un pro.
Et puis, après m'être pris un vent avec le coutelier à qui je souhaitais confier la réalisation du projet, j'ai pris mon courage à deux main et me suis lancé, après avoir simplifié l'émouture et prévu un manche vissé pour rendre le truc réalisable avec les moyens du bord.
J'ai acheté les fournitures minimum, parce que ça m'aurait fait mal d'investir dans de l'équipement électrique si j'avais dû réaliser qu'en fait, je suis tellement mauvais que je ne recommencerai plus jamais. Du coup: quelques limes, une paire de râpes, du papier abrasif, un disque de coupe inox pour ma meuleuse d'angle et... ben c'est tout en fait. Comme un con, j'avais déjà acheté l'acier top moumoute de l'espace (de peur qu'il soit en rupture de stock chez le coutelier), j'avais donc la matière première sous la main. Plus qu'à commencer par découper ma silhouette.
Ensuite, je trace et je fais l'émouture à la lime.
Rétrospectivement, cet aspect dégrossi n'était pas désagréable à regarder, et pardonnait bien mieux les imperfections qu'une finition polie.
Ensuite, premier polissage puis essai de plaquettes, d'abord dans du bois trop jeune qui a chipsé, et avec une quincaillerie trop grosse et trop profonde. En plus, le couteau avait un côté "obèse" qui me plaisait moyennement.
A partir de là, trois semaines d'attente pour le tth chez Rorotekni, j'ai eu le temps de cogiter sur les plaquettes et la visserie, et puis de trouver un bois plus sec...
...au retour de la lame, je me suis remis au boulot, toujours avec les moyens du bord. Grosse galère pour polir l'émouture puis j'ai fini par laisser tomber en attendant de trouver une solution. A la place, j'ai réalisé un nouveau manche, une nouvelle visserie et procédé à l'affûtage
Et voilà le résultat:
Et un tranchant rasoir comme je les aime <3
Prochaine étape: fabriquer l'étui.
Allez-y, moquez vous
PS: jusqu'ici, j'ai tout fait "à ma sauce" sans chercher à me faire conseiller. L'idée était de commettre des erreurs et d'en apprendre. Mais maintenant, je suis prêt! Et si quelqu'un est disposé à m'expliquer comment polir une émouture proprement quand on n'a pas d'outils, je suis très intéressé.