jesusmariejoseph a écrit:pour voir si c'est a peu pres plat, tu regardes comment la lame reflete la lumiere en bougeant la lame.
Oui, c'est la première chose que j'ai faite. La surface est irrégulière et le reflet localement déformé, mais pas d'effet loupe ou lentille à l'échelle globale.
Pour aller plus loin, j'ai posé une règle sur l'émouture et regardé à contrejour si la lumière filtrait au centre ou sur les bords. Et face au constat que ça n'était certainement pas très fiable à cause de l'épaisseur de la règle, j'ai projeté le laser de visée de ma perceuse à colonne (qui fait des traits fins et bien rectilignes) en lumière rasante et regardé comment ce trait était déformé par la surface de la lame. Enfin, j'ai mesuré au pied à coulisse l'épaisseur de l'émouture à intervalles réguliers pour vérifier que celle-ci évoluait de façon linéaire.
Bilan: mon émouture est très irrégulière et mal finie, mais son profil global ne présente pas de convexe ou de concave significatif.
jesusmariejoseph a écrit:Pour la realisation, la finition de la lame est perfectible, essaye sur la fin de ton travail a la lime de travailler doucement et d'obtenir un transition entablure/haut d'emouture bien propre et bien nette. et veille aussi a avoir une arete bien franche sur ton haut d'emouture.
Sur les finitions, il y a consensus, ça ne fait pas débat.
Depuis que j'ai posté les premières photos, je passe le peu de temps libre que j'ai à tenter une reprise de finition tirée en long avec des cales. J'ai des dépressions assez importantes à rattraper localement (et encore quelques belles rayures de lime) ce qui fait que je vais devoir enlever encore pas mal de la matière. Mon fil va donc s'affiner davantage au cours des prochains jours pour le plus grand bonheur de tous
Peut être même que je repasserai par la case "lime" (avec douceur) pour reprendre mon entablure et mon haut d'émouture, sur lesquels le papier abrasif s'est jusqu'ici révélé impuissant (voir contre productif, pour ce qui est de la netteté des transitions).
Rétrospectivement l'arète n'était pas si mal en sortie d'émouture:
Mais mon travail approximatif et la souplesse de ma cale ont eu raison de l'angle que j'avais réussi à obtenir.
Et puis tant qu'à faire à démonter les plaquettes pour reprendre le taf, j'en profiterai pour faire quelques trous dans la soie, histoire de faire descendre mon sumo sous la barre des 150g.
jesusmariejoseph a écrit:pour l'esthetique et la forme generale, je trouve qu'on a tous tendance (moi le premier ) a vouloir faire different , moderne, ou je ne sait quoi alors que les formes classiques legerement revisitée si on veut, ont fait leur preuvent. mais ca reste juste mes gouts personnels
Pour le coup, j'ai commencé à dessiner ce couteau sans le moindre a priori (moderne ou classique). Je suis simplement parti de la façon dont j'utilise mes couteaux 90% du temps et ai tenté d'apporter à chaque contrainte une réponse que j'estimais adéquate: pas de pointe ou pointe basse pour un usage marin et/ou des coupes "cutter", fil assez bas pour pouvoir l'utiliser contre un support (planche à découper, plan de travail), encoche profonde et dos "bossu" pour une prise en main bien verrouillée entre le pouce et l'index... Le résultat de cet assemblage de "features" est la créature de Frankeinstein que vous avez sous les yeux. L'ensemble manque peut être de cohérence, mais après tout, ce n'est que mon premier essai.