Ratdegout a écrit:ilium a écrit:stephane_ a écrit:Quand on parle d'empreinte carbone, c'est un terrain glissant. Il faudrait connaître la provenance et le cheminement de tout les matériaux utilisés par les artisans.
Sans parler de l'empreinte des messages sur le forum, de l'hébergement des photos (parce que les data centers font partie de ce qui émet le plus de CO2). Bref, c'est un fil qu'on aura jamais fini de dérouler et il sera difficile, à cette échelle de réflexion, de savoir quel amateur de couteau pollue le plus...
Pour le coup, l'empreinte carbone du forum, dont je ne vois pas bien ce qu'elle vient faire ici dans le calcul de celle d'un couteau, elle est assez simple à mesurer parce que je sais exactement quelle machine tourne et même la charge du forum pour le serveur. Ce n'est donc pas grand chose, moins que si j'hébergeais le forum à la maison, a fortiori sur le cloud.
Je n'ai pas eu l'impression que Stéphane visait le forum en tant que structure, mais nous tous mis bout à bout avec nos photos à la pelle. Notre plaisir de partager beaucoup de photos. En plus du forum en lui même il y a aussi toutes les images qu'on héberge nous même à droite à gauche, de taille variable. Bon, je suis incapable de mesurer la quantité d'électricité nécessaire pour l'hébergement d'images cela dit. Il doit bien y avoir une empreinte, comme pour tout... Bien que minime par rapport à notre mode de vie en général.
Quand je pense à ce que je produis comme CO2 rien qu'avec le trajet domicile travailAlors je roule à 110 au lieu de 130 pour polluer moins... Négligeable peut être, même si en termes de consommation ça joue quand même. Questions complexes et vrais dilemmes pour ceux pour qui ça compte vraiment. Pas juste l'empreinte carbone, mais tout ce qui touche à l'environnement. Pollution, déchets, utilisation de l'eau, mode et choix de consommation... J'ai choisi de changer en profondeur ma façon de consommer, et même si l'impact individuel est faible (négligeable), ça me permet d'être à moitié en paix morale de ce côté là, et de décider où va le pognon. J'ai encore beaucoup de chemin à parcourir pour arriver à une certaine sérénité. Peut être changer de vie complètement, mais le bouleversement serait majeur, et pas sûr d'oser le faire un jour., ni d'en être capable. En attendant, pour ce qui est des couteaux, je n'achète qu'à des européens, avec une majorité de matériaux européens, plus de bois africain, pas de mammouth, encore moins d'espèces menacées comme la girafe. Je ne saurais plus faire autrement. Au delà de l'empreinte carbone, il y a les conséquences économiques et sociales des pays et des modes de productions. C'est une autre question, mais ça joue tout autant dans les choix que l'on peut faire. C'est plus facile à dire quand on a les moyens financiers, et je ne saurais pas jeter la pierre à ceux qui ont des budgets serrés. Même si le changement de mode de consommation est d'abord une question de volonté, plutôt que de moyens financiers. A chacun sa liberté, mais à un moment il faudra peut être rendre des comptes aux générations suivantes, dans tous les domaines.
Bon, on s'écarte du sujet, mais cette digression me trotte dans la tête depuis un moment. Pas contre l'industrie chinoise en particulier, plutôt en réaction à nos modes de consommations et de production. Alors que l'on est capables de produire en Europe, et même en France, à des prix évidemment plus chers, mais qui restent généralement rentables. On a vu en 2020 que la production locale devient un enjeu de souveraineté, et même de défense quand se procurer des équipements de protection, du matériel médical ou des médicaments devient temporairement difficile. La Chine a bien le droit de produire et d'exporter comme chaque pays le fait, mais si l'on ne rééquilibre pas la balance pour garder la main sur nos approvisionnements, on va continuer de trinquer. Cela nécessite autant une réaction populaire qu'une action politique (dont je n'attends plus grand chose). Les couteaux ne sont pas un domaine stratégique, mais chaque petit secteur mit bout à bout pèse bien autant que quelques grands domaines de production.
Sur les "data center", l'empreinte carbone d'un centre de stockage de données, ça dépend de pas mal de facteurs. J'ai eu la chance d'en visiter un dans le Nord, créé par un entrepreneur qui a vraiment réfléchi dès la conception pour consommer le moins d'énergie possible,et réutiliser la chaleur produite par les serveurs pour chauffer des bâtiments proches. Une chaleur significative pour le coup. Le fait que le stockage se fasse dans une région peu chaude permet d'économiser pas mal en refroidissement l'été, par rapport au même bâtiment dans un climat plus chaud. Techniquement le sujet est passionnant, bien que vite technique.
Tout ceci dit avec passion, mais sans agressivité ni condamnation.
Merci pour ta réponse intelligente. Tu es apparemment le seul à avoir compris ce que je voulais dire. Et tu vas même plus loin dans ce sens.
Être taxé par d'autre de pollueur quand j'évoque la question me navre et me désespère de m'exprimer encore ici.