Le couteau dans la littérature

[Alexdeden]

Un facile, un vrai monument de la littérature.

[Rouge]

Moby Dick !

[Alexdeden]

Et oui !

Un autre extrait pour le plaisir.



Et le livre, avec un couteau de circonstance, un couteau de gabier anglais.

[nicoals]

"Et voici le dernier homme. Il est ivre. Il s'avance en titubant sur la mer sans oiseaux. L'homme libre a bu sa dernière paye, il insulte l'Océan qui achève les blessés, il insulte les poignards d'argent. Il insulte les équipages ports dont les yeux restent toujours ouverts et dont les mains sans oiseaux baignent dans les chevelures."

Hein ? Hein ?

[Quincey]

ha mais absolument … d'ailleurs je m'en vais découvrir Blanchard ce soir.

[nicoals]

Tu as gougeulisé. C'est pas du jeu. Je boude.

[Quincey]

Ha mais absolument (bis), je n'ai jamais prétendu le contraire d'ailleurs et comme je l'ai signalé j'ai découvert un peu le personnage hors-norme et sa prose hier soir.
Je connaissais bien-sûr certains de ses amis, inspirateurs et contemporains mais j'ignorais tout de Maurice Blanchard et je te remercie de m'avoir passé cette référence

[Alexdeden]

Plus facile. Vous l'avez peut-être lu à l'école.
Un texte avec trois occurrences du mot.

…

Nous avons tous alors préparé nos couteaux,
Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches,
Nous allions pas à pas en écartant les branches.

…

Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
Du chien le plus hardi la gorge pantelante
Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer,
Malgré nos coups de feu qui traversaient sa chair
Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé,
Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.

…

Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde,
Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang ;
Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant.
Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
Et, sans daigner savoir comment il a péri,
Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.

J'ai étudié ce poème au CM1 ou au CM2 et il m'a marqué puisque je me souviens encore de quelques vers.

[Quincey]

Je ne reconnais pas mais manifestement une personne qui a traversé l'enfer de la Grande Guerre et le restitue avec beaucoup de force.

[bidon]

J'adore ce poème. Je ne l'ai pas apris à l'école mais l'ai entendu dans une réunion entre copains pour un anniversaire où une des personnes présente l'a récité. Bien récité, il m'a bien marqué. Le loup ou quelque chose comme ça. Ah, ça y est, La mort du loup, Alfred de Vigny je crois.

Et ton dernier regard m'est allé jusqu'au coeur !
Il disait : " Si tu peux, fais que ton âme arrive,
A force de rester studieuse et pensive,
Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté
Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté.
Gémir, pleurer, prier est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le Sort a voulu t'appeler,
Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler.

[Alexdeden]

Oui c'est bien La mort du loup, Alfred de Vigny.

Et non Quincey, ce n'est pas la Grande Guerre.

[Quincey]

Autant pour moi, ce sont les images suggérées par le texte qui m'y ont fait songer mais effectivement en relisant c'est pas du tout de ça qu'il était question

[bidon]

Ça me fait penser à un autre bout de texte. Il n'y a pas couteau, mais ça me fait toujours rire.

Le Maître lui dit : « Quand vous étiez jeune, vous ne respectiez pas ceux qui étaient plus âgés que vous. Devenu grand, vous n’avez rien fait de louable. Devenu vieux, vous ne mourez pas. Vos exemples sont très nuisibles. »

(Les entretiens de Confucius)

[nicoals]

Ha mais absolument (bis), je n'ai jamais prétendu le contraire d'ailleurs et comme je l'ai signalé j'ai découvert un peu le personnage hors-norme et sa prose hier soir.
Je connaissais bien-sûr certains de ses amis, inspirateurs et contemporains mais j'ignorais tout de Maurice Blanchard et je te remercie de m'avoir passé cette référence

Avec plaisir.