Je rejoins pleinement Quincey, en ajoutant que, comme toute production industrielle, il y a pléthore de tout-venant mais aussi des pépites qui ne sont pas si rarissimes que ça. Dans la BD comme chez les couteliers, quand on en fait son métier, c'est qu'on le connaît et s'il y a dans une production évidemment des pièces peut-être plus réussies que d'autres, n'empêche qu'un couteau de PHM de Brenière ou de Saji n'est pas du tout-venant, comme une BD de Tromdheim, de Loisel, de Druillet, de Jodorowski ou de Tezuka (qui a joué dans tous les types d'univers).
Par exemple, dans toute la série des Orcs et Gobelins, il n'y en a que trois ou quatre qui m'interpellent ; mais ce que je reconnais à l'aise à cette vaste multi-série (Elfes, Nains, etc.), c'est sa furieuse inventivité, même si elle est aussi faite pour faire du fric. Ce qui n'empêche pas le talent.
En outre, il existe beaucoup de liens, peut-être moins aujourd'hui, entre SF et heroic-fantasy.
Les bonnes, très bonnes voire excelelntes BD de fantasy, oui, il y en a, moins rares qu'on pourrait l'imaginer. En outre, en effet, la fantasy n'a pas été inventéée par Tolkien, mais c'est vrai que c'est l'oeuvre phare.
Quand au Chinckel ou Lanfeust, pourquoi on en cause comme d'étalons ? Il y a quand même bien mieux que ça.