canardo a écrit:Entièrement d'accord. Grâce à un ami de ce forum, j'ai testé a la chasse le fallkniven F1 et le esse4hm. L'un et l'autre sont très adaptés aux travaux divers. En revanche, ils ne sont pas terribles pour le travail de découpe des sangliers. Ils perdent très vite leur tranchant et l'exercice devient alors Mérieux. Un Enzo en D2 (le Forester je crois) a lame de 13cm est beaucoup plus polyvalent. Le Enzo a une lame bien moins épaisse que les deux premiers, tout en conservant le niveau de rigidité nécessaire. La surépaisseur des lames de certains couteaux qui ont une vocation bushcraft est pénalisante a l'usage.
Quant aux couteaux pliants, leur usage se limite au casse croute voire a la.pose du bracelet sur le gibier abattu. Ils ne sont pas assez solides pour les travaux courants et s'encrasse terriblement a la découpe de la viande.
Les couteaux "bushcraft" ont souvent deux buts précis.
Si on est dans l'anglais "à la Ray Mears", cela va surtout servir à travailler le bois pour sculpter par exemple une cuillère, préparer un peu de nourriture et pour l'usage général. L'émouture scandinave, une lame peu épaisse et un acier relativement tendre (O1) feront bien le travail.
Si on est dans l'américain, cela semble surtout être utilisé comme fendoir à (grosses) bûches. Cela peut ressemble aux modèles anglais, mais en beaucoup plus épais (ce qui rend AMHA l'émouture scandinave inopérante). Mais le plus souvent c'est adapté pour être travaillé industriellement (et souvent grossièrement) dans une barre d'acier. Là on a deux tendances : soit on utilise le bon vieux 1095 comme le Kabar WWII de papy, soit on utilise de l'acier poudre potentiellement très performant. Dans les deux cas on arrive vite à des barres à mine car il faut lier haute dureté et grosse solidité.
Pour en revenir à la chasse.
Les allemands (je pense à PUMA) ont longtemps utilisé des aciers assez "mous" vers Rockwell 55. Avec le même acier que celui qu'ils utilisent pour leur couteau de cuisine, et avec la même dureté. L'accent étant mis sur la qualité de réalisation et le TT (ex : trempe Friodur depuis longtemps dans la neige carbonique). S'ils faisaient comme ça, ce n'était, à l'évidence, pas pour contenir les prix. Même si ce type d'acier "mou" permet de procéder par estampage pour les grandes séries.
La forme de couteau de chasse la plus courante et traditionnelle en germanie c'est le "Nicker" et ce n'est pas un couteau solide selon les critères YT. Mais ce n'est pas important puisque le gibier est traité avec le matériel de boucherie. Peut être avec l'évolution vers une chasse plus "naturelle" (et moins onéreuse) ils ont adopté plus récemment la forme "drop point" qui a été largement popularisé par les américains (ex : Puma four star). Je parle de la coutellerie allemande ante 2000's.
A coté de cela on a toujours vu utilisé des couteaux à dépecer en "acier outil", c'est à dire le plus souvent du D2 (X155...) qui existe depuis au moins les années 40. C'est très dur et ça résiste bien à la boue souvent présente sur le poil du gibier quand on le dépouille (cela évite de devoir affiler quand on est en train de travailler). Le D2 ne coupe pas facilement rasoir, mais pour la viande c'est amplement suffisant.
En fait il faut une lame solide pour le gibier lourd pour trancher les symphyses pour mettre en quartier et aussi la colonne quand on doit préparer la viande. Mais pour cela la feuille de boucher ou la scie c'est tout de même mieux et souvent c'est donc plus simple "d''opérer " à la cabane en transportant le gibier juste éventré (ou pas). D'autant plus quand un véhicule est disponible.
On peut parfaitement utiliser un pliant sauf pour les plus gros gibier si on est bon, mais il faut le rincer très vite et c'est pas vite pas terrible du point de vue hygiène. Mais c'est léger ce qui est un atout en soi. Par exemple pour la chasse en montagne ou le gibier est rarement très lourd.
faire tout de même attention :
https://www.lechasseurfrancais.com/chas … 69529.html
« … que celui qui n’a point d’épée vende son vêtement et achète une épée ».