par System attic » 08 Déc 2010 18:19
Voici un extrait de mon article publié dans LPDC :
Des articulés…
D’autres couteaux partagent la particularité de bloquer la lame grâce à une partie du manche. Parfois même, la mise en mouvement de celui-ci déclenche ouverture et fermeture. On se souvient de l’E.T. (External Toggle) de Grant et Gavin Hawk (USA), popularisé par Kershaw, et du Shapeshifter de Günther Lobach. Ce talentueux designer allemand a mis au point ce couteau étrange, qu’on pourrait qualifier de « repliant » plus que de « pliant ». Plusieurs prototypes de formes diverses ont été nécessaires pour parvenir à optimiser la fonctionnalité : taille, forme, encombrement et kinétique, tout a été pensé. Pour l’ouvrir : déverrouiller à l’aide du petit taquet. La lame sort presque toute seule. Les deux parties du manche viennent se juxtaposer. Pour refermer : « casser » la poignée en deux, ce qui fait tomber la lame vers l’avant et libère les deux moitiés de manche.
Plusieurs facteurs se conjuguent pour rendre cela possible. D’abord le manche n’est pas plein. Il est constitué de quatre platines recouvertes de plaquettes (différentes essences de bois ou corian - matière synthétique de Dupont de Nemours résistante à la chaleur). Les platines sont reliées entre elles par une entretoise dont l’extrémité est percée d’un axe de rotation. Le couple pivot de platine + pivot de lame (situé à l’emplacement habituel des pliants), associé à la forme spécifique du manche, autorise le déploiement de ses constituants en position ouverte, prêt à l’utilisation, ou fermée. Dans ce cas les platines se placent le long du tranchant pour le cacher et protéger les mains de l’utilisateur. Le rail usiné dans la lame la guide vers la sortie et permet le passage de l’axe qui maintient entre elles les platines « fixes ». A noter que Günther Lobach a récemment mis au point une version plus compacte, baptisée « Talisman », très proche d’un bijou et pouvant d’ailleurs se porter au cou.
Wala
A knife a day keeps the doctor away...