Punaise, je n'avais pas mis les photos où il faut…
Voilà, oubli corrigé, et pour marquer le coup de sa première vente à l'étranger, des photos couleur locale (avec du soleil, nom de nom !)

CV de la bête : acier K720/1.2842/O2 passé au perchlo,
pintadura (travail au poinçon pour les ceusses qui ne suivent pas) sur le
collarino en laiton sur de la corne de bêlier de 14 cm pour près de 26 cm au total.
Sur les premiers clichés présenté par Elena
sur son fil, la lumière est assez vive, faisant apparaître les fibres claires de la corne mais elle est généralement noir de jais avec des flammes blanches fugaces quand le soleil claque dessus.
Je recopie ici le commentaire que j'ai posté sur le forum sarde quelques jours après la réception et qu'Olmo a gentiment traduit au plus près (quand je le lis, je comprends qu'il a su rester fidèle à ce que j'exprime, merci à lui pour eux) :
Je suis très fier aussi d'avoir ce bout de Sardaigne dans ma poche.
Je l'ai déjà montré à une dizaine de personnes autour de moi qui me savent amateur de couteaux (comprendre : n'ont plus peur quand j'en sors un) : toutes l'ont trouvé magnifique.
J'explique bien d'où il vient, de cette île qui fourmille de ces talents que Gary-Baldi nous présente depuis quelques années. C'est aussi à lui qu'il faut rendre hommage (il va râler).
C'est toujours étrange ce premier contact avec un nouveau couteau, surtout s'il n'est pas issu d'une machinerie industrielle.
On en découvre à chaque instant un petit détail, une attention de l'artisan, la preuve de sa maitrise des matériaux et quand ce n'est pas le métal, c'est la corne qui peut être très facétieuse.
Ici, la corne du buffle est multiple selon la lumière, d'un beau noir d'encre et si le soleil pointe, apparaît ici une marbrure blanche, là, une mèche plus longue.
C'est beaucoup le hasard associé à la science (le nez, l'intuition aussi, évidemment) de l'artisan pour soupçonner, espérer en tirer le meilleur.
L'intercalaire en acier sur le dos du manche n'est pas bêtement rectiligne, il a été affiné vers le talon pour s'intégrer parfaitement dans la ligne générale (il faudra que je pense à faire d'autres clichés).
La bague est parfaitement ajustée, appliqué et ciselée avec ce report de la ciselure sur la corne très subtil, de très bon gout.
Santino nous expliquait que c'est très difficile à faire... on ne le soupçonne jamais, c'est si simple, si sobre, pudique. Toute cette sueur.
Et cette lame ! Comme tous les outils dont il faut se rendre digne en respectant sa force contenue, toute concentrée le long du fil jusqu'à la pointe. Habillée de noir, ici, comme je le suis moi-même tous les jours...
Tout a été fait pour que je m'approprie ce témoin (comme dans la course de relais) que l'un... l'une de vous m'a cédé.
C'est un grand honneur aussi.
Et comme je ne peux pas rester sérieux plus de cinq minutes d'affilée, j'ajouterais : "Le sarde, c'est bon, mangez-en !"
Tiens, j'en ai même fait
une petite prés' sur EDC Forum (pas inscrit sur les autres forums US) où il y a quelques gars sensibles à la coutellerie "humaine" — certains contributeurs européens, souvent avec quelques surprises côté 'ricains.