Ghjallone a écrit:J'en sais rien, mon coupe choux à la meme émouture en plus fin.
Et c'est solide.
http://www.bladeforums.com/forums/showthread.php/873823-Sebenza-Blade-testing
Attends, tu es en train de me dire que tu as un coupe chou avec une émouture plate, et un plat entre la ligne d'émouture et le dos?



Sinon, c'est exactement le genre de dégât auquel je m'attendais. Ce qu'on voit en particulier, c'est justement que le tranchant se tord en "ondulant", on voit bien les espèces de petits reflets en cercles caractéristiques autour de la zone déformée. Pour moi, ça c'est une lame ruinée. Avec une émouture sabre (toutes choses égales par ailleurs: forme et taille du biseau d'affûtage, largeur et épaisseur de lame, largeur du plat), ce genre de déformation apparaît plus difficilement, ce qui fait qu'on peut plus "pousser" dans des utilisations que l'émouture creuse ne pourrait pas supporter sans dégradation notable (comme celles de ce "crash test"). Mais l'émouture creuse est très indiquée pour offrir une constance dans les performances de coupes, et cela même après de (très) nombreux affûtages, et c'est bien plus dans le cahier des charges de l'EDC urbain qu'est le Sebenza.
Après, comme je le signalais, une émouture plate (ou saber), on est censée la reprendre de temps en temps pour justement désépaissir au niveau du biseau, afin de maintenir cette constance relative des performances de coupe. Mais à moins de polir glace (ce qui prend quand même énormément de temps, et c'est une finition qui semble largement boudée), ça laisse forcément des rayures, et par rapport à l'objet qu'est le Sebenza, ça le fait pas vraiment. On voit donc qu'il y a une articulation de choix qui définit vraiment le Sebie comme un objet high-tech, mondain, centré sur une utilisation mécaniquement peu exigeante, mais quotidienne. Il y a clairement un aspect de représentation sociale/culturelle, et le couteau lui-même veut susciter une impression, ce qui passe par des choix qui ne se seraient pas justifiés si la fonctionnalité avait été le facteur premier. Par exemple l'épaisseur de lame: elle pourrait facilement être réduite, car le couteau n'est pas censé être sollicité en flexion, et ça aurait permis un angle d'émouture plus faible, donc une meilleure pénétration en coupe, mais surtout une "durée de vie en affûtages" encore plus longue; mais les 3.5mm donnent une impression de solidité et de robustesse (et cette lame est factuellement bien plus résistante que celle d'un Opinel, probablement par un facteur de 8 ou 10).
Ce sont des choix, et ils rencontrent une demande, sans quoi jamais ils n'auraient eu l'argent d'équiper une usine pareille. Je ne critique pas, je ne juge pas, je signale juste.