par Zarmageddon » 30 Jan 2014 10:25
A Paris comme ailleurs, d'ailleurs : j'ai vendu de la lingerie fine pendant des années, dans une jolie boutique de province et dans le prix que j'affichais en vitrine, il y avait la part des frais de tout commerçant- loyer, salaires et un truc qui s'appelle la TVA.
La plupart des artisans couteliers fonctionnent en système non assujetti à la dite TVA : donc, quand un commerçant lui achète un couteau, il doit la rajouter, sans récupérer celle sur le prix d'achat, puisqu'il n'y en a pas.
Si l'on prend un couteau de Plazen, de Parmentier, de Lespect, etc... même si l'artisan fait une remise (de 30% maximum), le prix de revient reste conséquent.
Prenons un exemple sur la base d'un couteau à 300 euros sur la table du coutelier, - la remise, on est à 210 euros. Le commerçant applique un coef d'environ x2, du prix d'achat au prix de vente TTC (dont la TVA de 20% qu'il reversera au fisc), ce qui donne 420, voire un peu plus, selon l'emplacement du commerçant et sa notoriété.
Si le couteau est vendu, il restera donc : 420 - 210 - 84 = 126 euros
Reste à déduire la part des frais fixes, ce qui donne environ 80 euros de marge. Est-ce beaucoup ou pas, je ne sais le dire.
Par contre, je pense que personne, parmi vous n'acceptera de travailler pour rien, non ?
Un commerçant non plus.
Et au final, personne n'est obligé d'acheter.
Par contre, le commerçant a le couteau disponible et peut le garder plusieurs mois voire années en stock, ce qui génère aussi des frais d'immobilisation.
On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve.