Bonjour,
Comme il est question un peu plus haut du Carcajou je me permet de placer ici quelques photos de l'interprétation un peu différente faite, à ma demande, par Xavier Conil en acier A2. Nous pourrions l'appeler "gulogulo".
L'idée était d'utiliser un acier potentiellement plus solide que le XC75 exclusivement proposé au départ par le fabricant initial du Carcajou (Tony Lopez : depuis je crois qu'il propose dans d'autres aciers). La poignée est aussi différente, la taille est adaptée à ma main gantée. L'émouture est aussi différente de celle proposée initialement. On voulait aussi une forme qui fasse "ressort" avec un manche très ergonomique pour éviter de trop fortes contraintes sur la main. Il s'agissait aussi d'éliminer toute partie anguleuse dans le profil pour maximiser la solidité et d'éviter les emplacements ou de la matière pouvait s'accumuler (mieux pour l'hygiène).
Le couteau seul pèse 200g, le tranchant 12cm avec en plus & cm de ricasso, taille totale 25 cm. Lame de 4mm d'épaisseur, 3cm au plus large. Manche en micarta riveté (3 points) et collé.
Voici le couteau avec un petit copain qu'il n'est pas utile ici de nommer :

On peut faire plein de truc avec un couteau dans la nature, mais en ce qui me concerne à part préparer le gibier (pointe tombante et ventre obligatoire) un couteau ça sert aussi pour préparer le petit bois quand le forêt est trempée et faire du froissartage. Si je suis en configuration "expé forêt boréale" j'emporte plutôt un petit couteau genre pukko attaché au cou (du fait de l'encombrement des vêtements) et hache/hachette selon que je porte ou tire mon matériel.
Série de batonnage sur bois sec :




Comme l'émouture est droite, il faut parfois se servir d'un coin pour décoincer l'outil. L'émouture droite avec tranchant convexe est un peu moins adaptée que le profil "scandinave" pour les tâches comme les frisotis. Mais en France je n'ai pas besoin de faire de beaux frisotis.

A la fin de l 'excercice le couteau coupe encore impeccablement (en même temps en n'ayant principalement travaillé que le bois dans le fil, c'est le minimum). L'acier A2 travaillé par Xavier Conil prend un excellent fil.

« … que celui qui n’a point d’épée vende son vêtement et achète une épée ».