Habituellement, quand j’achète un couteau, c’est avant tout pour ses qualités esthétiques, son mécanisme et les matériaux utilisés. Le nom du coutelier est bien évidemment pris en compte dans les critères du choix.
Les qualités précitées sont souvent inhérentes à la personnalité de celui qui a fabriqué le couteau, cela va de soit, mais comme l’on dit souvent, ça va mieux en le disant.
A une époque, je me suis séparé de presque tous les couteaux fixes pour ne garder que le petit fabriqué par Alain Massart qui est d’ailleurs l’un des plus anciens. Mais depuis que je l’ai découvert, je voulais un Sparus de Guy Poggetti, j’avais failli acheter celui qui fut vendu ici, mais je fus bien inspiré d’attendre car le nouveau modèle est plus massif il me semble.
Longueur = 245mm et poids = 300gr.
La prise en main est excellente. Les finitions des matériaux sans reproches. Le lacet avec ses deux perles plates composées du même matériau que les cotes apportent une touche sympathique au couteau, la sobriété de l’attache du lacet cuir bien pensée. Le cuir de l’étui réalisé par le coutelier est épais et inspire toute confiance pour la protection du couteau.
Mais ce qui me fascine depuis que je manipule ce couteau, c’est la complexité de réalisation de la pièce d’acier lame/plate semelle intégrale.
Vu de dessus, l’épaisseur va de presque rien à la pointe de la lame pour culminer à 10.2mm au talon. Je n’y connais strictement rien, mais le travail de forge pour façonner la lame et la plate semelle avec les rebords pour intégrer les cotes de bois de cerf est un sacré tour de force.
En deux mots un succin descriptif du forgeron :
« C'est du c130 trempé à l'eau et huile (je commence la trempe dans de l'eau et je fini à l'huile d'olive), Trempe sélective à l'argile.
Le cerf c'est de l'élaphe bien de chez nous teinté au permanganate de potassium ».
J’espère que les quelques photos qui accompagnent ce baratin seront à la hauteur du travail de Guy.
Quelques photos avec un pliant. Les deux ont quand même un air de famille.




Passons au sujet principal avec des vues sur ce petit prodige de travail de forge








Ah tiens, une vieille photo de retour du Sicac 2014
