Pendant que certains jouissaient des mondanités parisiennes à l'occasion du Sicac (pour les uns) et du Fixc (pour les autres) - voire les deux ! - durant le WE passé ; prenant un malin (et justifié) plaisir à faire grimper leur glycémie et leur cholestérol (hausse inversement proportionnelle à la variation de leur compte courant) avec force brioche au pralines et cochonnailles de qualité, d'autres, ne pouvant rallier la capitale, s'adonnaient à l'apprentissage rigoureux et passionnant du B.A-BA de la forge à gaz.
Rencontré lors des mémorables festivités dédiées aux 10 ans de Notre Bien Aimé forum, un coutelier forgeron, fort sympathique au demeurant, nous lançait de manière inopinée une invitation à venir directement dans son antre lointaine pour parfaire notre coup de marteau et accessoirement écluser quelques ales goûteuses.
Je dis nous : vous l'aurez compris, je parle de Mme Woodtz et de moi-même. Ceux qui ont eu l'immense honneur de croiser son chemin (et son regard !) à Saint Amand peuvent attester à quel point elle débordait d'enthousiasme pour la chose forgesque (le reste ne vous regardant pas) et le lancé de couteau (ce que GM voit d'un mauvais oeil !

)
Saurez-vous reconnaître de quel forgeron il s'agit ?
D'aucun l'appellerai "Panne ou plat", souvenir cuisant d'une séance de forge sportive avec un digne descendant d'Héphaïstos...
Un indice

:

Toujours est-il que ce samedi en 17, nous prîmes la route et descendîmes cahin-caha dans le Doubs village d'Etouvans, rappelant un savant mélange de Meuse et des Vosges, tant la grisaille et la morne mine des maisons nous rappelaient notre Lorraine natale.
Je vous passerais les embrassades de notre arrivée, passons directement au vif du sujet :
Une petite dépendance à l'arrière de la bâtisse tient lieu d'atelier :

On y trouve le kit du parfait petit forgeron :


On met le tout en branle !
Ca chauffe :

Et quand c'est chaud, on tape !
Le prof:

Et les élèves :


Et quand on s'applique, au bout d'un moment, ça prend forme :

Nicolas Weber (car c'est bien lui !) retouchera (à peine !) l'ébauche pour finaliser la forme. Il se chargera aussi de la trempe et du revenu, bien qu'il me laissa m'occuper du mastic réfractaire, tout cela tard dans la nuit, une occupation saine entrecoupée de bières et de rires (et d'un peu de fumée...)
- la nuit passe... -
Dès l'aube, au chant du coq (non je déconne) nous poursuivîmes notre labeur.
Au programme :
Tiré en long pour Mme (sans arrière pensée bien sûr) ;
et initiation au backstand pour moi (sur une autre lame, hein, on a pas tout fait dans le désordre !)

Au final, il est tellement gratifiant de voir d'où l'on est parti et où l'on est parvenu, rien qu'à la force du poignet !

Il ne lui manque plus qu'un manche !
J'avais initié un thread pour trouver un nouveau couti à ma douce, je pense que le problème est résolu ! C'est essentiellement elle qui s'est chargée de faire ça :

Et j'en suis pas peu fier! Et elle non plus, de fait...
A tel point que nous sommes tombés d'accord sur un point primordial : on va essayer de se mettre tous deux à la forge. On a la place et la motivation, ne manque que le matos mais je ne m'inquiète pas pour ça !
Un super WeekEnd, bien loin du tumulte parisien, à reconduire le plus tôt possible pour de nouvelles aventures (et plus de bière...)
PS : On dit que les cordonniers sont les plus mal chaussés, je dois dire que ces cuisines manquent d'un petit quelque chose pour être totalement aboutis, non ?!

et je vous parle pas du scotch sur le manche du marteau de forge, pire que de la chambre à air...
°NO.